Rémy Charpy, ancien salarié de l’usine EDF de Sainte-Tulle, a longtemps été responsable puis permanent syndical. Cet infatigable militant s’est ensuite tourné vers la mutualité. Il est aujourd’hui président de la délégation territoriale de la Mutualité Française des Alpes du Sud. Et déploie la même ferveur à défendre le droit à la santé pour tous.
Originaire du Jura, Rémy Charpy s’est installé dans les Alpes-de-Haute-Provence il y a quarante-deux ans. De 2009 à 2014, il fut maire de Sainte- Tulle et vice-président de l’agglomération. « Lorsque mon mandat s’est terminé, explique-t-il, Jean-Claude Eyraud, l’actuel président de la Mutuelle de France Alpes du Sud, m’a attrapé et m’a dit : “ Tu n’aurais pas un peu de temps à nous consacrer ? Parce que j’ai du travail pour toi ! ” » Lorsqu’on tombe dans la marmite de potion magique de la mutualité, on y prend vite goût…
Administrateur puis vice-président
Alors, Rémy, désormais âgé de 67 ans, est devenu administrateur, puis vice-président de la mutuelle. Il y a trois ans, il a été élu président de la délégation territoriale de la Mutualité Française des Alpes-de-Haute-Provence sur proposition de la délégation régionale. Et voilà qu’il y a quelques mois, cette dernière a décidé d’unir les deux départements alpins et d’en confier la présidence à Rémy Charpy.
Notre homme est donc, aujourd’hui, vice-président de la Mutuelle de France Alpes du Sud et président de la délégation territoriale de la Mutualité Française des Alpes du Sud. « C’est un territoire beaucoup plus étendu. Mais je suis en contact avec deux conseils généraux, quatre députés et deux sénateurs. Sans parler des diverses instances dans lesquelles la Mutualité Française est représentée. »
Ce militant dans l’âme sait que le droit à la santé est un combat inscrit dans l’ADN de la mutualité. La Mutuelle de France Alpes du Sud est, au-delà de son savoir-faire en matière de complémentaire santé, un organisme militant qui se bat pour le droit à la santé pour tous.
Une mutualité offensive
Sa participation au congrès de la Fédération nationale de la Mutualité Française (FNMF) à Marseille, début septembre, l’a marqué : « Le discours d’Eric Chenut, le président de la FNMF, face au ministre de la Santé, François Braun, venu faire une allocution “ à la Macron ”, a été ferme et offensif. Il a exigé une Sécurité sociale de haut niveau et demandé de stopper les transferts de charges vers les mutuelles au prétexte qu’elles auraient de l’argent. »
Abandonner les taxes
Pour Rémy Charpy, « il faut abandonner les taxes qui pèsent sur les mutuelles et pénalisent leurs adhérents ». Lors du congrès, Eric Chenut a par ailleurs rappelé que, dans les deux départements alpins, 70 % de la population était couverte par une mutuelle.
« Nous avons donc un rôle de mouvement social très fort, une vraie représentation », ajoute Rémy Charpy. Et de conclure : « Nous devons unir, fédérer, pour être porteurs de propositions fortes en matière de protection sociale ! »
JEAN-MARIE DELMAËRE