Enora Malagré dévoilait, il y a six ans, qu’elle était atteinte d’endométriose. La déferlante de messages d’encouragements reçus à la suite de cette annonce l’a incitée à poursuivre son combat pour mieux faire connaître la maladie.
Lorsque j’ai révélé que je souffrais d’endométriose, en direct à la télévision lors de l’émission « Touche pas à mon poste », cela a été accueilli dans une grande indifférence sur le plateau… Mais j’ai ensuite reçu des centaines de messages de patientes également atteintes par cette maladie. J’ai alors réalisé que je devais prolonger cette parole à travers un livre et en partageant mon expérience.
Je me suis également engagée en tant que marraine d’Info-endométriose, la principale association française de prévention et d’information sur la maladie. Si, désormais, l’endométriose, qui touche une femme sur dix, est bien plus médiatisée, le diagnostic a encore du mal à être posé. Les patientes peuvent se sentir encore très seules.
Avant de mener ce combat, j’étais déjà engagée dans la vie associative et le féminisme. Puis, j’ai eu envie de m’impliquer plus largement dans la santé des femmes. Depuis la rentrée, j’interviens donc régulièrement sur ce sujet comme chroniqueuse dans le Magazine de la santé sur France 5.
Je suis convaincue que chaque tribune, chaque prise de parole est nécessaire et très importante. C’est d’ailleurs à la suite d’une discussion avec le maire de Saint-Ouen que des congés menstruels ont été mis en place pour toutes les agentes et employées de cette commune souffrant d’endométriose. Il s’agissait alors d’une première en France et depuis, cet exemple a été repris dans d’autres municipalités et des entreprises privées. »