Après les boîtes de médicaments, les actes paramédicaux et les transports sanitaires, les examens médicaux seront bientôt soumis à des coûts supplémentaires. Une mesure qui vient encore augmenter les dépenses de santé des patients.
Depuis le début du mois d’avril, les franchises médicales ont doublé. Et tous les patients sont concernés par cette hausse. Pour rappel, ces prélèvements s’effectuent de manière automatique par l’Assurance maladie sur les remboursements des usagers.
En premier lieu, le doublement de cette participation financière a concerné les boîtes de médicaments. Ainsi que les actes paramédicaux : infirmiers, kinésithérapeutes, orthophonistes, orthoptistes et pédicures-podologues. Dans les deux cas, la franchise est désormais d’un euro, contre 50 centimes avant le 31 mars dernier.
Prochaine échéance le 15 mai
Les transports sanitaires sont également soumis à cette augmentation, comme ceux effectués en ambulance ou en taxi conventionné. Il faudra maintenant débourser quatre euros pour un trajet, contre deux euros auparavant.
Puis, à partir du 15 mai 2024, les consultations médicales, ainsi que les examens et les analyses de biologie médicale seront ponctionnés également à hauteur de deux euros. Jusqu’à présent, cette somme était d’un euro. Les prélèvements restent toutefois plafonnés à 50 euros par an pour chaque assuré.
Protestation des acteurs du système de santé
Du côté des acteurs du système de soins, les protestations continuent de fuser. Tous s’insurgent contre cette mesure qui vient encore alourdir les dépenses de santé des malades. Après s’être exprimée dans une interview accordée à Viva, par la voix de son président, France Asso santé a de nouveau contesté la mise en place de cette augmentation. L’organisation de représentation des patients et des usagers a en effet dénoncé « une pente glissante qui vise à faire payer de plus en plus les usagers ».
Représentants politiques, syndicaux et mutualistes sont également monté au créneau, à l’image de la Fédération des Mutuelles de France (FMF). Pour la fédération, qui rassemble 54 groupements mutualistes, « doubler la part non-remboursable des actes de soins et des médicaments revient à ériger une barrière de péage pour accéder aux soins. Ou, si l’on préfère, à créer un impôt supplémentaire sur la santé. »