CPTS Provence-Alpes : l’union fait la force dans le bassin dignois

La CPTS Provence-Alpes couvre un territoire qui va du pays de Seyne à Majastres, en passant par Volonne, Digne-les-Bains et une quarantaine d'autres communes, soit une population d'environ 45 000 habitants. © 123RF

Depuis le 20 novembre 2023, des professionnels de santé se sont regroupés au sein d’une « Communauté professionnelle territoriale de santé » (CPTS) dans les Alpes-de-Haute-Provence. C’est la huitième du genre dans les Alpes du Sud.

Son nom ? La CPTS Pro­vence-Alpes. Son but ? Faciliter la coordination des professionnels de santé qui y adhérent, tout faire pour que chaque patient dispose d’un médecin traitant, et, enfin, améliorer l’accès aux soins pour tous. Le territoire concerné s’étend sur un arc de cercle qui va du pays de Seyne à Majastres, en passant par Volonne, Digne-les­-Bains et une quarantaine d’autres communes.

Il s’agit donc du Pays clignais, seynois, et du carrefour Bléone-Durance, soit une popula­tion d’environ 45 000 habitants. Cette CPTS a rejoint les trois autres situées dans les Alpes-de-Haute-Provence (il y en a aussi quatre dans les Hautes-Alpes), et les 71 qui couvriront bientôt 96 % des habitants de la région Sud Paca (5 millions de personnes). Par cette coordination, les profes­sionnels de santé visent le bien­-être de leurs patients.

Faciliter l’accès aux soins

Pour Rémy Charpy, président de la délégation territoriale de la Mu­tualité Française des Alpes du Sud et vice-président de la Mutuelle de France Alpes du Sud (MFAS), les CPTS représentent un énorme atout. « La Sécurité sociale leur octroie des moyens pour aider à financer un poste de coordinateur au service des médecins, afin d’orienter les patients vers les praticiens utiles à leur par­cours de soins. »

Eliane Barreille, présidente du conseil départemental des Alpes de-Haute-Provence (voir Viva n° 336 de décembre 2023), rappelait que « cela peut surprendre, mais c’est de Digne-les-Bains à Château-Ar­noux-Saint-Auban où l’on manque le plus de médecins ».

Il faudrait que tous les praticiens s’in­vestissent, car cela participe du mail­lage territorial. Les infirmières et les kinés collaborent déjà efficacement.

Rémy Charpy

Rémy Charpy poursuit : « La CPTS développe également la prévention sur un certain nombre de problé­matiques de santé. Et cela, hors de ce qui existe déjà, comme les dépla­cements vieillesse, les ateliers mé­moire, ou sur l’impact des écrans sur les enfants, etc. »

Coordination renforcée

Rémy Charpy évoque aussi la né­cessaire implication de chacun : « Il faudrait que tous les praticiens s’in­vestissent, car cela participe du mail­lage territorial. Les infirmières et les kinés collaborent déjà efficacement. » Et dans le département des Alpes-­de-Haute-Provence, l’exemple de la CPTS du Verdon, qui réunit une quarantaine de professionnels de santé (dont sept médecins géné­ralistes), est tout à fait éloquent.

Laurence Quintric, la coordinatrice, témoigne : « Cela se passe très bien, les praticiens travaillent ensemble sur certains sujets, la CPTS a des missions de santé publique diverses, et nous essayons de trouver des solutions pour tous les patients. » Pour conclure, Laurence Quintric souligne en outre l’importance quasi vitale de coordonner l’ensemble des soins, « notamment dans notre département rural, en raison de la diminution du nombre de professionnels de santé ».