Après les interruptions volontaires de grossesse médicamenteuses, les sage-femmes peuvent effectuer des IVG par méthode chirurgicale. Un décret paru fin avril assouplit les modalités encadrant ce geste pour ces professionnelles de santé.
Un nouveau décret vient d’élargir les possibilités des sage-femmes dans la pratique des interruptions volontaires de grossesse instrumentales. Les IVG par méthode chirurgicale peuvent déjà être réalisées par ces professionnelles de santé depuis décembre 2023. Mais le dernier arrêté paru fin avril 2024 au Journal officiel a assoupli les modalités encadrant ce geste, et qui étaient soumises à beaucoup de restrictions.
Parmi elles, la nécessité par exemple d’être encadré, en cas de complication, par quatre médecins. Les sage-femmes peuvent désormais le pratiquer « dans les mêmes conditions de sécurité que celles appliquées aux médecins », a précisé le gouvernement.
Réservées aux médecins
Ces IVG instrumentales étaient jusqu’alors réservées aux seuls médecins. Les sage-femmes pouvaient, quant à elles, s’occuper des interruptions volontaires de grossesse par médicaments. Pour réaliser les IVG instrumentales, une formation spécifique devra être suivie. Les interventions devront par ailleurs avoir lieu dans un établissement de santé.
Faciliter l’accès à l’IVG
Augmenter ainsi le nombre de professionnels de santé autorisés à pratiquer ces interventions va permettre de faciliter l’accès à l’IVG pour les femmes. Pour rappel, depuis 2022, les IVG par geste chirurgical peuvent être effectuées jusqu’à la fin de la 14e semaine de grossesse, soit 16 semaines d’aménorrhée. Auparavant la limite était fixée à 12 semaines de grossesse. Et le 4 mars dernier, la France devenait le premier pays à inscrire explicitement l’interruption volontaire de grossesse (IVG) dans sa Constitution.