Après sa participation à un colloque au Sénat, la mutuelle a signé une lettre ouverte au Premier ministre pour réclamer l’arrêt « des expositions aux poisons identifiés tels les pesticides et l’amiante ».
Acteurs du mouvement social
« Nous sommes des acteurs du mouvement social, précise la présidente. Notre mutuelle de proximité a toujours été aux côtés des militants qui se battaient contre l’amiante. Et nous avons l’impression de revivre la même chose avec le scandale sanitaire des pesticides. Notre mission première étant la prévention, nous nous engageons aujourd’hui dans cette dynamique de lutte contre ces produits toxiques. »
Bras de fer politique
Interrogée sur les moyens et les possibilités dont dispose la mutuelle pour participer à ce combat, la présidente de la SMH retrace les actions qui avaient été menées au moment de l’amiante.
« Avec le mouvement mutualiste, nous avons soutenu la mobilisation, en étant présents physiquement aux manifestations, aux déplacements, aux événements… Nous avons également appuyé les procédures au niveau des pouvoirs publics, par le biais de lettres ouvertes notamment. Aujourd’hui, nous sommes déterminés à nous battre contre les lobbys de l’industrie agrochimique en continuant d’interpeller nos dirigeants. Ce bras de fer contre la politique du gouvernement, nous le menons avec les associations, les collectifs, les scientifiques, des avocats et les organisations engagées dans la lutte. »
Plus de 60 000 tonnes de pesticides utilisées chaque année en France
Au lendemain du 5 février, la SMH et 12 autres mutuelles signaient une lettre commune adressée au Premier ministre, Gabriel Attal. Dans ce communiqué, les organisations mutualistes rappellent représenter « plus de trois millions de Français », et exhortent les pouvoirs publics à « stopper les expositions aux poisons identifiés tels les pesticides et l’amiante qui tuent. Plus de 60 000 tonnes de pesticides sont utilisées chaque année. Les pesticides polluent l’air, l’eau, la terre, nos aliments et nos corps. Cela doit cesser. Nous demandons que l’Europe s’engage réellement dans la préservation de notre planète et de la vie. La responsabilité d’agir incombe en premier lieu aux Etats membres, car ils sont coupables de laisser circuler des produits toxiques et interdits. »
Rendez-vous au Parlement européen en avril
Les signataires mettent également en avant le fait qu’aujourd’hui, « 23 millions de Français souffrent d’une ou plusieurs maladies chroniques ».
Les organisateurs de l’événement ont par ailleurs annoncé que le prochain rendez-vous aura lieu à Bruxelles, au Parlement européen, le ll avril, et qu’il rassemblera les mouvements mutualistes français et belge.