Hausse des symptômes dépressifs chez les jeunes

Jeune femme assise triste
Augmentation des syndromes dépressifs chez les jeunes 123RF©

Les symptômes dépressifs ont augmenté, depuis le Covid-19, dans toute la population. Principalement chez les jeunes, d’après une enquête de Santé publique France.

La crise sanitaire a laissé des traces sur la santé mentale des Français. Mais, la part des 18-24 ans touchés a quasiment doublé depuis 2017. La dernière étude de Santé publique France*, parue dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH), corrobore d’autres données nationales.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) signale une augmentation de plus de 25 % des cas de trouble dépressif dans le monde, pendant la première année de la pandémie.

En France, « Les plus fortes augmentations ont été observées dans les lieux fortement touchés par le Covid-19. Soumis au confinement et à la diminution de la mobilité humaine, et ayant des taux quotidiens d’infection importants. Les femmes auraient été plus touchées que les hommes, et les jeunes adultes plus que les adultes plus âgés. », note le BEH.

*Le Baromètre de Santé publique France, a interrogé 24 514 personnes âgées de 18 à 85 ans. Par téléphone et en ligne, selon un sondage aléatoire qui évalue régulièrement l’état de santé psychique de la population depuis 2005.

Les jeunes et les femmes les plus touchés par les syndromes dépressifs

L’enquête révèle que 13,3 % des personnes âgées de 18 à 75 ans ont connu un épisode dépressif au cours de l’année 2021. Une hausse de 36 % par rapport à 2017. Celle-ci est très prononcée chez les jeunes adultes (18-24 ans). Avec 20,8 % de cette tranche d’âge touchée en 2021. Contre 11,7 % quatre ans auparavant. Les jeunes femmes sont plus concernées (26,5 %) que les jeunes hommes (15,2 %).

Les personnes vivant dans les grandes villes, notamment en « Ile-de-France, sont les plus concernées. De même que celles qui ne sont pas à l’aise financièrement, qui vivent seules ou en famille monoparentale, qui sont au chômage », précise cette enquête.

D’autres données précisent que les demandes d’hospitalisation explosent. Et les services de pédopsychiatrie, déjà en sous-effectifs ont du mal à faire face à cette recrudescence.

Les étudiants ont souffert pendant la pandémie

Les auteurs de l’enquête expliquent cette hausse des chiffres par « des situations de vie – situations professionnelle, familiale et financière – rendues sans doute plus précaires dans le contexte de crise sanitaire ».

Et aussi que « le fait d’avoir eu des symptômes du Covid-19, le stress sans précédent causé par l’épidémie, et les mesures de contrôle en découlant semblent être des facteurs majeurs ».

Les étudiants ont particulièrement souffert pendant la pandémie. La part d’entre eux, présentant des symptômes dépressifs a doublé depuis 2010.

C’est chez les étudiants que la situation aura été la plus difficile à vivre.

« Chez ces derniers, la prévalence aurait doublé ces dix dernières années. Passant de 10,1 % en 2010 à 20,3 % en 2021. Les données scientifiques montrent que les étudiants constituent une population vulnérable aux problèmes de santé mentale, même hors contexte d’épidémie. »

Vous n’êtes pas seul

Si vous vous sentez mal ou avez des idées suicidaires, contactez le 3114. (Numéro national gratuit vingt-quatre heures sur vingt-quatre, sept jours sur sept, écoute professionnelle et confidentielle) ou le 15 (Samu).

Fil santé jeunes : dédié aux 12 25 ans.

Numéro d’écoute : 08 100 235 200 36 anonyme, gratuit, accessible de 9h à 23h00 tous les jours.

Nightline, ligne de nuit le site nightline.fr qui s’adresse aux étudiants de 21h30 à 2h du matin.