Mars bleu, mois de sensibilisation consacré au cancer colorectal, est l’occasion de rappeler l’importance du dépistage chez les séniors. Une démarche qu’ils peuvent effectuer facilement à domicile, grâce à un test rapide et gratuit.
Un cancer évitable
Chaque année en France, le cancer colorectal touche plus de 47 000 personnes (dont environ 26 000 hommes et 21 000 femmes) et provoque 17 000 décès. Pourtant, détecté suffisamment tôt, il se guérit dans neuf cas sur dix.
Mars bleu, mois de sensibilisation consacré au cancer colorectal, est l’occasion de rappeler l’importance du dépistage. C’est l’un des cancers qui se soigne le mieux. Or, sur la période 2021-2022, seuls 35 % des 50-74 ans ont réalisé un test de dépistage.
Dans plus de 80 % des cas, le cancer colorectal provient d’une tumeur bénigne qui évolue lentement et finit par devenir maligne. Les symptômes sont d’ordre digestif, comme une diarrhée prolongée, de la constipation, un mal de ventre, un manque d’appétit … Et lorsque la maladie est plus avancée, elle peut se manifester par la présence de sang dans les selles.
Les facteurs de risques
Les habitudes de vie peuvent avoir une influence déterminante sur la probabilité de développer un cancer colorectal. Une alimentation trop riche en graisses animales, la consommation d’alcool, la sédentarité, le surpoids et le tabagisme sont autant de facteurs de risques. Le danger est plus élevé en cas d’antécédents familiaux. Les sujets ayant un parent atteint de ce cancer doivent en parler à leur médecin.
Un test efficace
En France, un programme de dépistage gratuit est proposé, tous les deux ans, aux femmes et aux hommes âgés de 50 à 74 ans (neuf patients touchés sur dix ont plus de 50 ans). Par courrier de l’Assurance maladie, les personnes ciblées sont invitées à se procurer un kit de test auprès de leur médecin traitant lors d’une consultation.
Elles peuvent également le commander sur Internet (monkit.depistage-colorectal.fr) ou le retirer en pharmacie, en se munissant de leur carte Vitale. Pris en charge à 100 %, sans avance de frais, ce test, qui consiste à rechercher du sang caché dans les selles, est simple et rapide à réaliser.
Le prélèvement de matières fécales est à effectuer chez soi. Il faut ensuite l’envoyer au laboratoire pour analyses. Les résultats sont adressés au patient et à son médecin traitant sous une quinzaine de jours environ. En cas de test positif (ce qui arrive dans 4,6 % des cas), une coloscopie sera prescrite pour examiner l’intérieur du côlon et établir un diagnostic précis.
Les traitements
Les principaux protocoles de soins sont la chirurgie et les traitements médicamenteux (thérapies ciblées ou chimiothérapies conventionnelles). Ils peuvent être utilisés seuls ou associés les uns aux autres.
Les hommes les plus touchés
C’est le troisième cancer le plus fréquent chez l’homme, après ceux de la prostate et du poumon. De surcroît, la mortalité masculine est plus importante (9 200 hommes pour 7 900 femmes). Toutefois, entre 2010 et 2023, on constate que l’incidence du cancer colorectal est en légère progression chez la femme (+0,4 % par an en moyenne), alors qu’elle diminue chez l’homme (-0,5 % par an).
Pour obtenir des informations supplémentaires sur Mars bleu : mars-bleu.ligue-cancer.net