Face à la crise, les jeunes Français ne baissent pas les bras et se montrent solidaires. Partout en France ils sont à l’origine de multiples initiatives et sous de nombreuses formes.
Jean-Michel Blanquer a appelé 20 000 jeunes engagés dans le service civique à se mobiliser depuis le début du confinement. Grâce à Unis-Cité, 1 000 jeunes sont déployés dans toute la France pour rester en contact avec les personnes âgées par téléphone ou leur apporter de la nourriture ou des médicaments. De plus, aujourd’hui, les jeunes au service civique soutiennent les hôpitaux en participant au transport et à la gestion des masques dans 13 hôpitaux français de Haut-de-France. Après le déconfinement, ils devraient poursuivre leurs actions solidaires.
Mobilisation étudiante
La période de confinement exacerbe l’inégalité de réussite dans l’enseignement ou l’enseignement supérieur, la FAGE et l’association l’Article 1 sont très importantes pour répondre aux jeunes en difficultés. Les deux organisations ont lancé un système conçu pour soutenir les élèves du secondaire et les élèves ayant des difficultés d’apprentissage.
De son côté AGORAé a mis en place 21 épiceries solidaires accessibles aux étudiants qui sont aussi des lieux de vie ouvert à tous qui favorisent les liens sociaux. Pendant le confinement , les opérations ont été repensées pour répondre à un nombre maximum de besoins tout en gardant les plus stricts respect des gestes barrières.
A Marseille Lola, 23 ans, étudiante en Ressources humaines s’engage elle aussi. Depuis septembre, elle était en stage au sein de l’association Le Carillon qui permet à des sans-abris de trouver de l’aide auprès des commerçants. Avec le Covid-19, certains magasins étant fermés, les bénévoles ont dû se réorganiser : «Nous avons dû créer de nouveaux liens avec les commerçants et les sans-abris par téléphone ou visio conférences. Nous avons dû réactualiser la carte des commerçants ouverts et proposant un service. Nous avons mis en relation ces commerçants avec les associations habilitées à faire des maraudes». De plus l’association a développé le concept du «panier suspendu». Dans un panier chaque Français peut déposer quelque chose : livres, alimentation, vêtements… Et les personnes dans le besoin peuvent se servir.
Dans les facs de médecine
Les internes dans les domaines médicaux et pharmaceutiques, comme tous les étudiants en médecine et parapharmacie , peuvent en cas de crise sanitaire ou de catastrophe naturelle devenir réservistes sanitaires. Dans un communiqué de presse l’Ordre français des médecins, l’Ordre français des infirmières et de la santé publique ont appelé les soignants “à rejoindre la réserve de santé”. “Des pharmacies dans le besoin ont pu trouver rapidement des étudiants volontaires disponibles grâce à Pharm’help” explique Kevin Bouchenak président de l’ANEPF sur twitter.
A l’international
128 élèves de Digital Campus Paris travaillent depuis le lundi 20 avril aux côtés de la Conférence Permanente des Chambres Consulaires Africaines et Francophones (CPCCAF) sur le projet Zéro Corona, lancé par quatre co-fondateurs. Destiné à venir en aide au continent africain, insuffisamment équipé en matériel médical pour faire face au Covid-19, le projet a pour objectif de fournir gratuitement du matériel médical à destination du personnel soignant dans les cliniques et les hôpitaux d’Afrique.
Les étudiants de Digital Campus sont impliqués directement dans le projet par la création d’opérations de communication pour faire connaitre l’initiative, mais aussi pour proposer des solutions digitales – notamment la mise en œuvre d’une application – qui vont appuyer les initiatives sur le terrain pour sensibiliser les populations locales aux gestes barrières.