L’endométriose est une maladie douloureuse qui touche une femme sur dix. Pour améliorer la prise en charge, Emmanuel Macron a annoncé un plan d’action national.
Les femmes souffrant d’endométriose seront-elles enfin reconnues ? Oui, répond Emmanuel Macron qui a dévoilé, le 11 janvier, la stratégie nationale de lutte contre l’endométriose. Une annonce que les associations de femmes attendaient depuis mars 2021. Il faut entre cinq et sept ans pour diagnostiquer cette maladie invalidante et douloureuse.
C’est quoi ce plan ?
Ce plan national vise à « mieux comprendre cette maladie et ses causes. Et à trouver des traitements thérapeutiques », a affirmé Emmanuel Macron. La recherche bénéficiera de moyens supplémentaires « à la hauteur des enjeux ».
« il faut développer un “ réflexe endométriose ” auprès de tous les publics. à l’école, à l’université, à la maison, au bureau, et surtout, dans les milieux médicaux. »
Emmanuel Macron, lors de son annonce.
Les trois objectifs principaux de la stratégie :
- favoriser l’accès aux soins grâce à un « parcours diagnostic » accessible sur tout le territoire ;
- développer un réflexe endométriose auprès de tous les publics ;
- investir dans la recherche afin de trouver des traitements thérapeutiques adaptés.
L’endométriose devrait figurer sur la liste des affections longue durée (ALD).
L’endométriose, une maladie douloureuse et invalidante
L’endométriose est une maladie de l’utérus très douloureuse et mal connue. Elle est liée à la présence de tissu semblable à la muqueuse utérine en dehors de l’utérus. Elle peut provoquer des douleurs fortes, au moment des règles et/ou une infertilité. Souffrir de façon chronique au moment des règles n’est pas normal et la douleur est parfois le symptôme de l’endométriose. Il faut oser parler de ses douleurs au médecin traitant ou au gynécologue.
Cette pathologie complexe toucherait une femme sur dix, en âge d’avoir des enfants. Un tiers des femmes souffrant de douleurs menstruelles de 16 à 50 ans seraient concernées.
La douleur peut se manifester lors des rapports sexuels, au moment de la défécation ou de la miction. L’endométriose est une maladie complexe. Raison pour laquelle elle est souvent mal ou tardivement diagnostiquée, note l’association EndoFrance.
Quels traitements ?
Après le diagnostic, le médecin ou le gynécologue pourront orienter la patiente vers des examens radiologiques (échographie pelvienne, IRM) et chirurgicaux. La chirurgie, l’hormonothérapie, prendre une pilule en continu ou se faire poser un stérilet libérant des hormones permet à certaines femmes de ne plus souffrir et de vivre normalement, indique le site EndoFrance.
La plupart du temps, un suivi médical à vie est nécessaire. L’endométriose diminue et disparaît généralement après la ménopause. Les femmes doivent continuer à se faire suivre, surtout quand elles prennent des traitements hormonaux de substitution.