Des assemblées générales « new look » !

AG Alpes du sud
En avant pour le baptême de l'air ! © Eric Franceschi

De belles innovations ont été mises en place cette année pour les AG de la mutuelle. Celle des Hautes-Alpes s’est tenue à l’aérodrome de Gap-Tallard et celle des Alpes-de-Haute-Provence à celui de Château-Arnoux Saint-Auban.

Café-croissants, sites agréables, stand de prévention de la Mutualité Française, assemblée générale, essai des simulateurs de vol, repas et tirages au sort pour des baptêmes de l’air et des sauts en parachute… Pour le président de la Mutuelle de France Alpes du Sud Jean-Claude Eyraud, « ces assemblées générales plus dynamiques, plus attractives, nous permettent aussi de motiver de nouveaux délégués, de renforcer les équipes. Ici, aujourd’hui, se conjuguent la santé, le sport et la prévention ». Ce samedi 23 octobre, une cinquantaine de mutualistes étaient présents à l’aérodrome de Saint-Auban. Laurence Allix, directrice de la mutuelle, relevait que, fin octobre, on comptait 9 220 adhérents, soit 14 446 personnes protégées. « Ces chiffres, précisait-elle, sont en augmentation d’environ 1 %. » Ce qui est très honorable dans un contexte de concurrence acharnée.

Rattrapage des soins

La directrice a également mis en lumière l’inédite augmentation des prestations versées depuis le début de l’année, soit plus de 9 %… « Du jamais vu. C’est l’effet du rattrapage des soins reportés à cause des confinements, et souvent aggravés par le retard pris, mais aussi de la montée en puissance du très onéreux Rac (reste à charge) zéro (dentaire, optique et audioprothèses) et des remboursements de psychologues. A cela s’est ajoutée la taxe covid de 320 000 euros. A ce sujet, si la mutuelle collecte plus de 6 millions de cotisations, elle paie aussi 1,2 million de taxes… » Et cette année, le résultat net de la mutuelle devrait être négatif (entre –40 000 euros et –150 000 euros).

Un président inquiet

Jean-Claude Eyraud s’est alarmé de la situation : « Je suis très inquiet pour l’avenir de l’accès aux soins, a-t-il expliqué. Il va y avoir les élections. Faites remonter votre désarroi aux candidats ! Si on ne fait rien, un jour, on ne pourra plus se soigner ici, ou alors il faudra aller à Nice ou à Marseille ! » D’autre part, faisant référence aux « fakes news » lancées par certains ministres (comme « Les mutuelles ont de l’argent, elles ne doivent pas augmenter les cotisations, etc. » ), il a également dénoncé « le langage insupportable » de nos politiciens. « Nous cumulons le rattrapage des soins, le reste à charge zéro, la taxe Covid, nous devrons donc augmenter très légèrement les cotisations ! Nous augmentons le moins possible, mais nous voulons rester une mutuelle de proximité, avec six agences, du personnel. Les gens ont besoin de relations humaines ! »

Jean-Marie Delmaëre