Covid : les nouvelles mesures d’isolement

Nouvelles mesures d'isolement face au variant Omicron 123RF©
Nouvelles mesures d'isolement face au variant Omicron 123RF©

Alors que le variant Omicron, trois fois plus contagieux que le Delta, progresse en France avec plus de 200 000 contaminations par jour, le gouvernement a pris de nouvelles mesures d’isolement effectives depuis lundi 3 janvier.

Isolement allégé

  • Les personnes testées positives avec un schéma vaccinal complet (trois doses) doivent s’isoler pendant sept jours quel que soit le variant. Un isolement qui pourra être levé au bout de cinq jours en cas de test antigénique ou PCR négatif.
  • Pour les personnes positives non vaccinées, ou ayant un passe sanitaire non valide faute de rappel, l’isolement est fixé à dix jours. Mais en cas de test négatif au bout de sept jours, l’isolement ne sera plus nécessaire.
  • Pour les cas contact entièrement vaccinés, l’isolement est désormais levé. Ils doivent se faire dépister immédiatement, deux jours plus tard, puis quatre jours après.
  • Pour les cas contacts non vaccinés ou avec un schéma vaccinal non complet, l’isolement est de sept jours.
Nouvelles règles d’isolement, DR, ministre de la Santé.

Nouvelles règles d’isolement, DR, ministre de la Santé.

Ne pas bloquer le pays

Le ministre de la Santé justifie ces nouvelles mesures : selon lui, il s’agit d’« une nécessité pour éviter la paralysie de l’économie française. Si tout le monde est à l’isolement, le pays est à l’arrêt ».

Pour assurer la continuité des soins à l’hôpital, les soignants travaillant en unité Covid testés positifs mais asymptomatiques ne seront plus isolés du tout.

Si on gardait les mêmes règles, on bloquerait les hôpitaux en 24 heures parce que, justement, on est tous cas contact.

Dr Patrick Pelloux, président des médecins urgentistes de France

Le but étant de limiter au maximum les nouvelles contaminations, la chaîne des cas contacts et des isolements pour éviter d’aboutir à une sorte de confinement indirect du pays, qui le mettrait dans une situation économique compliquée.

Omicron : ultra contagieux mais pas ultra dangereux ?

Les dernières études scientifiques britanniques sont plutôt rassurantes. Des travaux menés par l’agence sanitaire britannique démontrent que le risque de faire une forme grave avec Omicron est trois fois plus faible qu’avec le variant Delta. Les durées d’hospitalisation sont aussi plus courtes et les patients ont généralement moins besoin d’oxygène.

Mais la bonne nouvelle a des limites : Omicron n’est pas aussi virulent que Delta, mais il n’est pas inoffensif pour autant. Il est bien plus transmissible que tous ses prédécesseurs avec davantage de personnes infectées. Ce qui risque de faire monter la pression à l’hôpital.

En France, on compte dix millions de cas Covid et 123 851 décès depuis le début de la pandémie.

Santé publique France

L’étude de l’agence sanitaire britannique met aussi l’accent sur l’efficacité de la dose de rappel contre les formes graves dues à Omicron : elle est de 88 %. En clair : avec trois doses, on divise par dix le risque d’aller à l’hôpital.

Inconnue : combien de temps va durer la protection conférée par cette troisième injection ?

Lire aussi, les autres mesures : www.vivamagazine.fr/teletravail-rappel-vaccinal-jauges-renforcement-des-mesures-anti-covid/