On soigne de mieux en mieux les cancers en France. Mais des disparités importantes subsistent en fonction du sexe et du type de tumeur, rapporte l’Institut national du cancer (Inca) dans une étude récente.
Quels sont les cancers qui ont un bon pronostic de guérison et ceux qui inquiètent ? L’Institut national du cancer (Inca) dresse un état des lieux. Ces nouveaux chiffres portent sur des maladies diagnostiquées entre 1989 et 2015 avec une analyse de la survie jusqu’en 2018. Ils ne tiennent donc pas compte de la période de la crise Covid.
« Plus de 1 000 nouveaux cas de cancer sont recensés chaque jour en France (380 000 par an), ainsi que 157 400 décès annuels. »
Inca
Amélioration de la survie pour presque tous les cancers
Les chiffres de l’Inca montrent une amélioration de la survie pour presque tous les cancers, surtout pour les hémopathies (cancers du sang), dont dix (44 % des nouveaux cas) présentent une survie nette à cinq ans supérieure à 80 %.
En revanche, la leucémie aiguë myéloïde présente, elle, des résultats beaucoup plus défavorables (survie de 27 % à cinq ans).
Les cancers ayant les pronostics les plus favorables sont ceux de la thyroïde et celui de la prostate. Pour les cancers les plus fréquents (sein, poumon, colo-rectal), les gains de survie sont respectivement de 9, 11 et 12 points sur la période.
Pour l’institut, ces évolutions favorables sont dues à « des diagnostics plus précoces, un meilleur ciblage des thérapeutiques, de nouveaux traitements innovants, et une surveillance accrue des patients ».
« la majorité des cancers serait évitable grâce à une meilleure prévention. »
Inca
Cancers de la vessie et de l’utérus : tendance défavorable
Deux cancers sont à surveiller à cause d’un recul de la survie à cinq ans : le cancer de la vessie, surtout chez les jeunes, et celui du col de l’utérus pour les femmes de plus de 50 ans.
Un meilleur pronostic chez les femmes
L’étude montre par ailleurs des disparités en fonction du sexe, presque toujours en faveur des femmes. Les écarts les plus importants sont constatés pour les cancers atteignant lèvre-bouche-pharynx, suivis du syndrome myélodysplasique et de la leucémie myélomonocytaire chronique, du cancer de l’estomac et du cancer du poumon. Seuls les cancers de la vessie et des cavités nasales ont une survie plus élevée chez les hommes.
Pour l’Inca, ces écarts peuvent s’expliquer notamment par « une sensibilisation plus marquée des femmes à la prévention et au dépistage permettant des diagnostics plus précoces ; une exposition plus forte des hommes aux principaux facteurs de risque de cancers (notamment le tabac et l’alcool) ayant comme conséquence une prédominance de certaines sous-localisations anatomiques ou de certains types histologiques de cancers de pronostic plus défavorable ».
Plus d’informations sur le site de l’Inca.
Lire aussi