Aliments ultra-transformés : et si on faisait une pause ?

Chips, charcuterie handburger, donuts, frites, coca, pizza
Une étude démontre un lien entre l’abus d’aliments ultra-transformés et la survenue de pathologies comme l’hypertension, l’obésité, les cancers ou le diabète de type 2. ©123RF

Pratiques et peu onéreux, ces produits industriels représentent, selon les sources, 40 à 80 % de l’offre alimentaire en supérettes, supermarchés et hypermarchés. Même s’il est difficile d’y échapper, les limiter est indispensable à notre santé.

De quoi s’agit-il ?

Plats préparés, soupes déshydratées, pizzas surgelées… Les aliments ultra-transformés (AUT) sont des produits qui ont subi plusieurs étapes de modifications industrielles, dont l’ajout de plus de cinq additifs, ingrédients, et/ou composés modifiés chimiquement.

Parmi ces procédés, le « cracking » permet par exemple de fractionner un produit brut pour en isoler certains éléments (gluten, protéines, amidon…). Ces substances sont ensuite utilisées comme épaississants, émulsifiants ou colorants dans la confection d’autres aliments ou plats préparés.

Plus la liste des ingrédients est courte, moins le produit est transformé.

Dans les AUT, on retrouve aussi des nitrites (conservateurs), des exhausteurs de goûts… Riches en sucre, sel et matières grasses, leur teneur énergétique est très élevée, mais ils sont pauvres en fibres, vitamines et antioxydants. Ces aliments n’ont absolument aucun intérêt nutritionnel.

Malbouffe

La dernière étude de cohorte épidémiologique NutriNet-Santé consacrée aux AUT a démontré un lien entre l’abus d’aliments ultra- transformés et la survenue de pathologies comme l’hypertension, l’obésité, les cancers ou encore le diabète de type 2.

Une autre étude récente, menée par les universités du Michigan et de Virginia tech, établit que ces produits créeraient des problèmes d’addiction. Sans parler de leur effet délétère sur l’environnement : leur fabrication nécessite en effet une grande quantité d’énergie, ainsi que de plastique pour les emballages.

Prévention

Que faire pour limiter notre consommation d’AUT ? Tout d’abord : développer la prévention. Selon un sondage Ifop de 2022, les Français s’estiment très mal informés sur le sujet. Un phénomène qui touche surtout les jeunes (79 % des moins de 25 ans) et les ouvriers (78 %). Santé publique France conseille donc de bien lire les étiquettes des produits.

Plus la liste des ingrédients est courte, moins le produit est transformé. Les mentions d’additifs E 300, E 104, E 129, gomme de xanthane, acésulfame K, carboxyméthylcellulose ou glutamate sont à éviter. Le Nutri-Score, ce logo qui note les produits de la lettre A, pour les plus favorables, à la lettre E, pour les plus nocifs, est un bon moyen de s’orienter (80 % des AUT sont classés C, D ou E).

Une appli spécifique

Vous pouvez en outre télécharger l’appli Open Food Facts pour connaître le niveau de transformation d’un aliment (du chiffre 1 pour le plus naturel, au chiffre 4 pour le plus industriel). Enfin, en cuisinant des produits frais de saison, des conserves ou des surgelés non préparés, vous limiterez fortement votre consommation d’AUT.

Quid des aliments bio ?

Les aliments ultra-transformés sont aussi présents dans les produits bio. Ils contiennent également des additifs et des sucres ajoutés. Vigilance donc sur la liste des ingrédients !