Boissons sucrées, jus, déserts lactés… on en raffole. Mais ces aliments, et bien d’autres encore, sont bourrés d’additifs, dont certains nocifs. Comment les reconnaître et en limiter la consommation ?
Les additifs, ce sont ces ingrédients chimiques ou naturels que l’on incorpore aux produits alimentaires afin d’en augmenter la durée de vie, d’empêcher la contamination par des bactéries (salmonelle, listeria), de préserver les vitamines, d’améliorer l’apparence, la couleur, la texture, le goût ou encore l’odeur.
Décrypter leurs noms de code
La plupart commencent par la lettre E suivie d’un chiffre.
Entre E100 et E200 : les colorants
E124 (rouge cochenille), le E104 ( jaune de quinoléine). Entre E200 et E300 : les conservateurs E224-227 (sul tes) et E249-252 (nitrites) dans les viandes, la charcuterie…
Entre E300 et E400 : les antioxydants
E339 à 343, E450 à 452 (phosphates) dans les sodas, le lait en poudre, les nuggets de poulet, les pizzas…
Entre E400 et E500 : les émulsiants, les épaississants, stabilisants, acidifiants
E471, E472, E473. E491 à 496, dans la margarine, fond de sauce…
Entre E600 et E700 : les exhausteurs de goût
E621 (glutamate), dans les soupes, boissons gazeuses…
De E950 à E969 : les édulcorants
E951(aspartam), E954 (saccharine).
Lesquels sont sûrs ?
Les additifs issus de substances naturelles, par exemple, le E300 (acide ascorbique), le E270 (acide lactique) ou encore le E100 (curcuma) sont, eux, sans danger.
Déjouer les pièges du marketing
« Recette de grand-mère », « fait maison » : ces appellations marketing détournent l’attention du consommateur de la composition réelle des produits et masquent souvent la présence d’additifs. La mention « sans colorants ni conservateurs », ne veut pas dire « sans additifs ». D’une façon générale, les plats préparés, aliments transformés, boissons et glaces trop colorées en sont bourrés.
A vous de les traquer. Regardez la composition de ce que vous achetez : l’information doit être claire et lisible. Plus la liste est longue, plus il faut se mé er. Certaines applications, comme Yuka, donnent en un clic les qualités nutritionnelles des aliments et les additifs potentiellement problématiques qu’ils contiennent.
Consommez bio. Seuls 48 additifs sont autorisés, contre plus de 600 pour les produits conventionnels !
N’hésitez pas à signaler les arnaques sur les étiquettes aux associations de défense
des consommateurs. www.clcv.org, www.foodwatch.org
À NOTER
Le E171 (dioxyde de titane) est interdit dans les aliments depuis le 1er janvier 2020, mais il reste autorisé dans les produits de beauté et les médicaments.