Aspartame et survenue de certains cancers : un lien prouvé

Tasse de café et comprimés d'aspartam
L'aspartam, mieux vaut s'en passer 123RF©

L’aspartame serait un facteur cancérigène d’après une vaste étude de l’Inserm. Des risques élevés ont été observés pour le cancer du sein et les cancers liés à l’obésité, précisent les chercheurs.

La dernière étude de l’Inserm, qui a analysé les données de Nutrinet santé, met en relation la consommation quotidienne d’édulcorants et le risque de cancer.

Aspartame et cancers

Les scientifiques ont constaté que, comparées aux non-consommateurs, les personnes qui utilisaient le plus d’édulcorants (notamment aspartame et acésulfame-K) avaient un risque plus élevé de développer un cancer. « Des risques plus élevés ont particulièrement été observés pour le cancer du sein et les cancers liés à l’obésité », précise l’Inserm.

Ces additifs alimentaires sont largement utilisés dans de nombreux aliments et boissons en France et dans le monde. Ils sont en cours de réévaluation par l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA).

 « Ces résultats ne soutiennent pas l’utilisation d’édulcorants en tant qu’alternatives sûres au sucre et fournissent de nouvelles informations pour répondre aux controverses sur leurs potentiels effets néfastes sur la santé », résume Mathilde Touvier, directrice de recherche à l’Inserm et coordinatrice de l’étude.

Les auteurs reconnaissent la nécessité de confirmer ces données dans d’autres cohortes à plus grande échelle, ailleurs dans le monde.

L’aspartame : sa valeur énergétique est similaire à celle du sucre (4 kcal/g) mais son pouvoir sucrant est 200 fois plus élevé, ce qui signifie qu’une quantité beaucoup plus faible d’aspartame est nécessaire pour obtenir un goût comparable.

D’autres édulcorants artificiels ne contiennent même pas de calories, par exemple l’acésulfame-K et le sucralose, qui sont respectivement 200 et 600 fois plus sucrants que le saccharose.

Etude menée par des chercheurs de l’Inserm, de l’Inrae, de l’Université Sorbonne Paris Nord et du Cnam, au sein de l’Equipe de recherche en épidémiologie nutritionnelle (Eren). Elle s’appuie sur les données de l’étude NutriNet-Santé entre 2009 et 2021.