Catherine Vautrin, nouvelle ministre de la Santé, du Travail et des Solidarités

Catherine Vautrin, ancienne ministre sous Jacques Chirac (2004-2007) et présidente du Grand Reims, vient d'être nommée ministre de la Santé, du Travail, et de la Solidarité. ©Rea

La présidente LR du Grand Reims, Catherine Vautrin, a été nommée ministre de la Santé dans le nouveau gouvernement de Gabriel Attal, en remplacement d’Agnès Firmin Le Bodo. A l’heure où l’hôpital public est en crise et alors que les déserts médicaux s’étendent, la dilution de la santé dans un ministère élargi inquiète les acteurs du secteur.

La valse des ministres de la Santé

Catherine Vautrin, 63 ans, juriste de formation, est présidente LR du Grand Reims depuis 2017. Cette femme de droite, trois fois ministre déléguée ou secrétaire d’Etat quand Jacques Chirac était président, opposée au mariage pour tous, devient la 7e ministre de la Santé depuis la première élection d’Emmanuel Macron en 2017.

Elle remplace Agnès Firmin Le Bodo, désignée comme ministre par intérim à la suite de la démission d’Aurélien Rousseau. Elle a été nommée à la tête d’un portefeuille élargi regroupant la santé, le travail et la solidarité. Une preuve flagrante de l’intérêt mineur porté par ce nouveau gouvernement au système de soins en crise.

Les défis en santé seront-ils relevés dans un ministère élargi ?

De nombreux défis attendent la nouvelle ministre de la Santé dans ce portefeuille élargi regroupant également travail et solidarité. C’est d’ailleurs la première fois depuis la présidence d’Emmanuel Macron que la santé figure aux côtés du travail et de la solidarité.

Avec un hôpital exsangue et des soignants épuisés, alors que la pression sur le système sanitaire persiste depuis la pandémie de Covid-19, Catherine Vautrin, aura du pain sur la planche. Un ministre délégué sera nommé bientôt pour s’atteler à la tâche.

Depuis sa nomination, les critiques s’accumulent

Depuis la nomination de Catherine Vautrin, les critiques s’accumulent chez les personnels médicaux. La dilution de la Santé dans un grand ministère pose légitimement question. L’Association de citoyens contre les déserts médicaux, située en Mayenne, estime notamment qu’ « à l’heure où la santé est la deuxième préoccupation des Français, où les déserts médicaux s’étendent, obligeant les citoyens à attendre des mois pour obtenir un rendez-vous, à l’heure où l’hôpital public est en grande difficulté, le gouvernement fait passer la santé au second plan en supprimant le ministère de plein exercice. »