8 mars : de nouvelles mesures pour les femmes

Manifestation féministe, le 8 mars 2022
Manifestation féministe, le 8 mars 2022, copyright : Teresa SUAREZ/REA

Le 8 mars, à l’occasion de la Journée internationale pour les droits des femmes, Elisabeth Borne, Première ministre, a annoncé une série de mesures.

En tête de ces actions, le gouvernement veut doter chaque département d’une structure médico-sociale de prise en charge globale des femmes victimes de violences, adossée à un centre hospitalier. Et la diminution des délais pour prononcer des ordonnances de protection des femmes en danger.  

Faire avancer les droits des femmes

Le plan d’action interministériel pour l’égalité entre les femmes et les hommes, construit sur quatre ans (2023-2027), compte une centaine de mesures. Il tourne autour de quatre axes :

  • la lutte contre les violences,
  • la santé des femmes,
  • l’égalité professionnelle et économique,
  • la culture de l’égalité.

Violences faites aux femmes

Une mesure qui devrait faire date est celle qui porte sur la réduction des délais de l’ordonnance de protection.

Pour éloigner les conjoints violents, des magistrats spécialisés pourront désormais délivrer des ordonnances de protection « immédiate ». En « 24 heures » et « sans contradictoire si on pense qu’une femme est réellement en danger », a également annoncé Élisabeth Borne. Aujourd’hui, le délai est de six jours.

D’autres mesures ont été annoncées, comme la création de deux fois plus de Maison des femmes pour prendre en charge les femmes victimes de violences.

Santé des femmes

La Première ministre a rajouté que les protections périodiques réutilisables (culottes ou coupes menstruelles) seraient remboursées par la sécurité sociale. Pour les jeunes femmes de moins de 25 ans, à partir de 2024.

Ces protections devront être achetées en pharmacie, sans ordonnance. Matignon ne précise pas les modalités d’achat (le budget annuel pour une femme et le nombre de produits remboursés). Le coût de la mesure devrait être compris entre 30 et 50 millions d’euros par an.

Culture de l’égalité dès le plus jeune âge

Le gouvernement entend former « l’ensemble des personnels éducatifs » à la dispense des cours d’éducation à la sexualité. Avec « des kits adaptés à chaque âge ». Une mesure qui devrait être appréciée par les associations. Dernièrement, trois d’entre elles ont porté plainte contre l’Etat. Objectif : le contraindre à organiser les trois séances annuelles inscrites dans la loi. Très peu pratiquées, jusque-là.

Pour mener à bien ce plan, un comité interministériel piloté par la Première ministre, aidée par la ministre chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes Isabelle Lonvis-Rome, sera créé.