Vaccination contre les papillomavirus dans les collèges

Vaccination d'un adolescent
La vaccination contre le HPV est lancée dans les collèges 123RF©

La vaccination contre les papillomavirus (HPV) démarre dans les collèges, pour les élèves de 5ème. Cette infection cause 6 000 nouveaux cas de cancers, chaque année. Comment la vaccination sera-t-elle organisée ? On fait le point.

Filles et garçons de la classe de 5ème

La vaccination contre les HPV est recommandée par la Haute autorité de santé depuis 2007 chez les filles de 11 à 14 ans, et préconisée chez les garçons depuis janvier 2021. Elle prévient jusqu’à 90 % des infections. Elle est également proposée pour les hommes ayant des relations homosexuelles et les personnes immunodéprimées.

Les infections aux papillomavirus, en majeure partie sexuellement transmissibles, sont généralement sans gravité. Mais, elles peuvent persister et aboutir à un cancer. Elles sont responsables de 6 000 cancers par an, en France.

Chez les femmes elles provoquent en majorité des cancers du col de l’utérus (environ 3 000 cas par an, ce qui explique que les jeunes filles aient été ciblées en priorité), mais aussi de la vulve et du vagin.

Chez les hommes : des cancers de l’anus, du pénis et de la sphère ORL (oreilles, nez et gorge).

Les préservatifs protègent imparfaitement contre l’infection aux HPV. Car, ils ne couvrent pas l’intégralité des parties génitales. Seule la vaccination des jeunes filles et garçons protège donc contre les HPV.

En France, la couverture vaccinale est faible par rapport à nos voisins européens. « Très éloignée des objectifs fixés par la Stratégie nationale de santé sexuelle et le plan Cancer : 60 % chez les adolescentes âgées de 11 à 19 ans en 2023 », précise l’Inserm. Au Royaume-Uni : 84 % des garçons et des filles y sont vaccinés.


Cette campagne dans les collèges devrait permettre à 800 000 élèves par an d’être protégés contre ces cancers liés aux HPV.

Ministère de la Santé

Vaccination en pratique

La vaccination s’effectuera dans les collèges publics et dans les établissements privés volontaires. Normalement, début octobre. Elle est gratuite. En cabinet, il faut avancer les frais (environ 115 euros, pris en charge par l’Assurance maladie à 65 %).

Qui fait l’injection ? Ce sont des équipes mobiles de soignants, issues des centres de vaccination. Il faut fournir le carnet de santé de l’élève. Deux injections sont nécessaires à six mois d’intervalle.

La vaccination n’est pas obligatoire. Elle nécessite l’accord des deux parents de l’élève. Des formulaires sont envoyés aux parents pour expliquer la démarche. Dans certaines académies, les parents d’élèves ont déjà reçu les kits d’information distribués par le ministère de la Santé.