Soins palliatifs : bientôt la création de maisons d’accompagnement

Infirmière tenant la main d'un malade
Peu médicalisées, les maisons d’accompagnement pourraient accueillir à la fois des patients en fin de vie et des aidants. ©123RF

Le projet de loi sur la fin de vie sera présenté en février prochain. Des pistes sont d’ores et déjà avancées, notamment dans le secteur des soins palliatifs, comme les maisons d’accompagnement qui devraient voir le jour dès 2025.

Pour permettre de mieux suivre les patients en fin de vie, le projet de loi prévoit la création de maisons d’accompagnement qui seraient, en quelque sorte, des lieux intermédiaires entre l’hôpital et le domicile du patient.

Les maisons d’accompagnement

A la fois « lieu d’hébergement pour des patients en fin de vie » et « lieu de répit temporaire pour les aidants », les maisons d’accompagnement font le lien entre l’hôpital et le domicile, et « permettront d’incarner cette révolution de la prise en charge », soutient Agnès Firmin Le Bodo, ministre déléguée chargée de l’Organisation territoriale et des Professions de santé auprès du ministre de la Santé et de la Prévention.

Ces structures seraient de petite taille, conçues pour 12 à 15 lits.

L’objectif est d’installer 100 maisons d’ici à dix ans sur l’ensemble du territoire, dont 20 d’ici à 2025.

Ces structures seraient de petite taille, conçues pour 12 à 15 lits. Peu médicalisées et dirigées par une « maîtresse de maison », elles pourraient accueillir à la fois des patients en fin de vie sans besoin de soins complexes et des aidants.

Prise en charge à domicile

La prise en charge des patients à domicile reste le point faible des soins palliatifs. Aussi, 115 équipes mobiles « légères » supplémentaires de soins d’accompagnement seraient nécessaires d’ici à cinq ans, expliquent les auteurs du rapport, et le double d’ici à dix ans pour mailler le territoire. Elles seraient réduites à un médecin, une infirmière et un psychologue, et rattachées aux nouvelles « maisons d’accompagnement ».

Une bonne idée qui se heurte déjà aux difficultés de recrutement des personnels du secteur. De nombreux lits de soins palliatifs ont du fermer faute d’infirmières et de médecins spécialisés.

Pour l’instant, aucun chiffrage précis n’est avancé, ni pour la construction de ces maison ni pour l’embauche de personnel qualifié.

En juillet dernier, la Cour des comptes avait relevé dans un rapport que l’accompagnement de la fin de vie, inscrit pourtant dans la loi Claeys-Leonetti, n’était pas effectif actuellement. Ainsi, parmi les quelque 380 000 patients susceptibles de bénéficier d’une prise en charge palliative en 2023, « seule la moitié y aurait accès », selon les estimations des Sages de la rue Cambon.

En ce qui concerne le sujet très sensible d’une « aide active à mourir », souhaitée pourtant par les travaux de la Convention citoyenne, le Président Emmanuel Macron ne s’est toujours pas prononcé…