L’Onusida avait comme objectif de mettre fin au sida d’ici à 2030. Malheureusement, la pandémie de Covid et les crises successives ont donné un coup de frein à cet espoir.
A cause de cette instabilité, certains pays riches ont réduit l’aide à la santé mondiale. Ils envisagent même des coupes encore plus importantes. Pendant ces années de crise, les progrès pour le sida se sont faits plus rares. Les budgets ont baissé et les inégalités se sont creusées. Pourtant, la lutte contre le VIH doit continuer car de fortes inégalités persistent. Tel est le message fort en cette Journée de lutte contre le sida.
Traitement contre le sida
Aujourd’hui, un traitement existe. Il permet de vivre avec la maladie. Et, peut rendre toute personne séropositive non contagieuse si le traitement est suivi de façon régulière. C’est une avancée considérable dans la lutte contre le sida. Mais tous les malades ne bénéficient pas de ces traitements, s’alarme l’Onusida.
Des inégalités de genre
En Afrique subsaharienne, les adolescentes ont trois fois plus de risques d’être infectées par le VIH que les adolescents.
Car, elles sont plus fragiles pour faire face à l’épidémie : manque d’éducation, manque de soins. Permettre aux filles de finir leur scolarité secondaire peut réduire de moitié leur vulnérabilité à une infection au VIH.
« Ce risque peut baisser davantage lorsque nous incluons une éducation sexuelle complète et d’autres mesures favorisant l’émancipation des filles. », plaide la directrice d’Onusida.
Discrimination
Les personnes marginalisées subissent encore de plein fouet l’épidémie. Les gays et hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes ont 28 fois plus de risques de vivre avec le VIH. Ce risque est 35 fois supérieur pour les consommateurs et consommatrices de drogues injectables. Au moins, 30 fois supérieur pour les travailleurs et travailleuses du sexe et 14 fois supérieur pour les femmes transgenres.
En salle depuis le 30 novembre 2022, la veille de la Journée mondiale de lutte contre le Sida, le documentaire "Révolution SIDA" pose un regard sans concession sur la situation actuelle de l'épidémie, de l’Afrique du Sud à la Chine, en passant par la Russie et la Thaïlande.