Prévention de la bronchiolite : un nouveau traitement

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Un traitement préventif pour lutter contre la bronchiolite 123RF©

Un nouveau traitement sous forme de vaccin est disponible pour protéger les nourrissons contre la bronchiolite : le nirsévimab (Beyfortus®).

La bronchiolite, virus respiratoire syncytial (VRS), peut entraîner des complications graves chez les jeunes enfants. Et, une épidémie comme celle de l’hiver dernier a mis le système des urgences hospitalières à rude épreuve : 73 262 passages aux urgences, 26 104 hospitalisations et 10 801 actes de SOS Médecins.

Virus Respiratoire Syncytial (VRS). Le virus provoque une inflammation des parois des bronchioles (les plus petites bronches) et une augmentation des sécrétions responsables d’un phénomène d’obstruction.

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Le nirsévimab

Ce n’est pas à proprement parlé un vaccin mais un anticorps monoclonal. Il a obtenu une autorisation de mise sur le marché (AMM) européenne le 31 octobre 2022 et un avis favorable de la Haute autorité de santé (HAS) pour son remboursement le 1er août dernier. Ce traitement vient s’ajouter au palivizumab (Synagis), un autre anticorps monoclonal, indiqué chez les enfants à risque élevé d’infection à VRS.

Le vaccin en pratique

Il suffit d’une seule injection intramusculaire, sur la cuisse du bébé. L’immunité arrive au bout de 6 jour et dure au moins 5 mois. La campagne de vaccination démarre pour les enfants nés depuis le 6 février 2023.

Pour les nourrisson nés à partir du 15 septembre 2023, il est conseillé de l’administrer avant la sortie de la maternité.

Le traitement peut être délivré sans facturation aux patients, sur ordonnance, en établissement de santé et en pharmacie de ville.

Le pédiatre, le médecin généraliste ou un infirmier peuvent pratiquer la vaccination.

La HAS recommande cependant d’élargir aux sages-femmes cette autorisation dans le cadre de la campagne d’immunisation.