Premiers secours : se former aux gestes qui sauvent

De nombreux organismes comme la Croix-Rouge, la Protection civile ou les pompiers organisent des formations aux premiers secours de quelques heures. ©123RF

En cas d’urgence, ceux qui peuvent intervenir n’ont pas le temps d’improviser. Connaître précisément les bons comportements à avoir permet d’agir au plus vite et de contribuer au mieux à l’organisation de la chaîne des secours.

Chaque minute compte

Le délai d’intervention des secours, entre le moment où ils ont été prévenus et celui où ils arrivent sur les lieux de l’accident, est de près de quinze minutes. Cette moyenne nationale, révélée par la Croix-Rouge dans son dernier bilan, s’appuie sur les données de 2021. Mais cette durée tend à augmenter chaque année. Or, dans le cadre d’une urgence, le temps a une importance vitale.

La Fédération française de cardiologie rappelle ainsi que pour un arrêt cardiaque, « chaque minute de gagnée, c’est 10 % de survie en plus ». Les gestes de premiers secours peuvent en effet permettre au coeur de repartir… Mais encore faut-il savoir les effectuer. En France, seule une personne sur dix a aujourd’hui une très bonne connaissance des gestes qui sauvent.

Tout le monde peut pratiquer les gestes de premier secours

En août dernier, les pompiers des Yvelines rapportaient avoir reçu un appel d’une fillette qui venait de trouver sa mère inconsciente dans leur appartement. Guidée par téléphone, l’enfant, âgée de 7 ans, a pu réaliser les gestes de premiers secours qui ont contribué au sauvetage de sa maman.

Qu’est-il possible de faire ?

Sécuriser la zone et évaluer l’état de la victime : avant même d’appeler les secours, les témoins d’un accident doivent agir au plus vite pour sécuriser la zone autour de la victime. Ils devront également être en mesure de savoir évaluer son état afin de transmettre les bonnes informations lors de l’appel aux urgences.

En cas d’arrêt cardiaque : chacun d’entre nous peut pratiquer un massage cardiaque en se servant d’un défibrillateur. La loi autorise « toute personne, quel que soit son âge » à utiliser cet appareil, qui augmente de « 40 % les chances de survie », selon les chiffres officiels.

En cas de saignement important : pour éviter une hémorragie, les bons gestes à pratiquer sont de compresser la plaie pour stopper le saignement.

En cas de perte de connaissance : vérifier que la gorge ne soit pas obstruée, en faisant bien attention de ne pas entraver la respiration. En attendant l’arrivée des secours, il est important de savoir mettre la victime en position latérale de sécurité (PLS).

En cas d’étouffement : le temps de réaction doit être extrêmement rapide. Et l’intervention repose sur un nombre précis de claques dans le dos et de compressions abdominales.

Comment se former à ces techniques ?

Il n’y a aucune condition particulière à l’apprentissage de ces manipulations. Pas d’entraînement physique particulier, ni même de nécessité à être majeur puisque les formations sont accessibles dès l’âge de 10 ans. De nombreux organismes comme la Croix-Rouge, la Protection civile ou les pompiers organisent des initiations de quelques heures, ou des formations plus complètes de plusieurs jours validées par des certificats. Le catalogue du compte personnel de formation (CPF) contient également des modules de secourisme qui pourront donc être pris en charge. Enfin, certaines mutuelles proposent aussi des formations gratuites.

SAUV LIFE, L’APPLI QUI FACILITE LA PRISE EN CHARGE
En cas d’arrêt cardiaque, l’application Sauv Life met en relation les services d’urgences et des citoyens volontaires. Les secouristes du Samu ou des pompiers peuvent ainsi solliciter les citoyens sauveteurs se trouvant à proximité et les guider à distance dans les interventions à mener, en attendant leur arrivée sur les lieux.