« Non au harcèlement scolaire »

Les risques de harcèlement scolaire sont plus élevés en fin d’école primaire et au collège ©123 RF

Le 9 novembre, la Journée nationale « Non au harcèlement scolaire », est l’occasion de briser ce tabou et de parler de la violence dont sont victimes un enfant sur dix en primaire et environ 6 % des collégiens.

La journée nationale de lutte contre le harcèlement scolaire se déroule chaque année, le premier jeudi après les vacances de la Toussaint. Instaurée en 2015, elle est vouée à briser le tabou de ce phénomène qui peut avoir des conséquences désastreuses sur les adolescents.

A l’occasion de cette journée, le ministère de l’Education nationale met en ligne de nouveaux outils, comme le programme pHARe, étendu à tous les lycées depuis la rentrée 2023. L’occasion de continuer à informer, grâce aux 5 000 ambassadeurs lycéens. En effet, associer les élèves à la cause du harcèlement entre pairs est déterminant. Ils sont les premiers spectateurs de ces situations et ils jouent un rôle central. 

À destination des élèves, des parents ou des professionnels, il existe également un numéro vert : le 3018. Pour obtenir un renseignement ou effectuer un signalement de harcèlement, il est gratuit, anonyme et confidentiel, et disponible 7 jours sur 7, de 9 heures à 23 heures. Une équipe composée de psychologues, juristes et spécialistes des outils numériques vous répond.

Qu’est-ce que le harcèlement scolaire ?

Le harcèlement repose sur le rejet de l’autre, sa mise à l’écart, le refus de sa singularité. Il peut aussi débuter mais surtout se prolonger sur un téléphone portable, une tablette, un ordinateur, par des centaines de Sms, des vidéos, des photos, des commentaires injurieux sur les réseaux sociaux, sur les forums ou sur les jeux en ligne. Le cyberharcèlement n’offre aucun répit. « Ce ne sont pas les outils ou les réseaux sociaux qu’il faut combattre mais bien les mauvais usages, les comportements et les propos déplacés qui parfois s’y répandent », défendent les associations.

Les 3 caractéristiques du harcèlement

  • La violence : c’est un rapport de force et de domination entre un ou plusieurs élèves et une ou plusieurs victimes.
  • La répétitivité : il s’agit d’agressions qui se répètent régulièrement durant une longue période.
  • L’isolement de la victime : la victime est souvent isolée, plus petite, faible physiquement, et dans l’incapacité de se défendre.

Le harcèlement se fonde sur le rejet de la différence et sur la stigmatisation de certaines caractéristiques, telles que :

  • l’apparence physique (poids, taille, couleur ou type de cheveux) ;
  • le sexe, l’identité de genre (garçon jugé trop efféminé, fille jugée trop masculine, sexisme), orientation sexuelle réelle ou supposée ;
  • un handicap (physique, psychique ou mental) ;
  • un trouble de la communication qui affecte la parole (bégaiement/bredouillement) ;
  • l’appartenance à un groupe social ou culturel particulier ;
  • des centres d’intérêts différents.
    Le harcèlement revêt des aspects différents en fonction de l’âge et du sexe.

Les risques sont plus grands en fin d’école primaire et au collège

Si le harcèlement touche des élèves en particulier, il s’inscrit dans un contexte plus large qu’il est indispensable de prendre en compte.

  • Lorsque le climat scolaire de l’établissement est dégradé : les adultes doivent créer les conditions pour que l’ambiance dans l’établissement soit propice à de bonnes relations entre les élèves et entre les adultes et les élèves.
  • Lorsque les situations de harcèlement sont mal identifiées par l’équipe éducative : il est indispensable que les parents et les élèves ne soient pas démunis face au signalement d’une situation de harcèlement et que les sanctions soient adaptées et éducatives.

Les conseils aux parents ici.