La Cnam accompagne les personnes en situation de renoncement aux soins

Viva Magazine
© Viva Magazine

Après une expérimentation dans le Gard en 2014, puis plusieurs vagues d’élargissement, chaque Caisse primaire d’assurance maladie (Cpam) possède une cellule de lutte contre le renoncement aux soins.

Selon l’Assurance Maladie d’après l’Observatoire des non-recours aux droits et services (Odenore), les personnes en situation de renoncement « représentent en moyenne 26,5 % des assurés interrogés dans les différents territoires entre 2014 et 2017 ». Parmi eux, les femmes, les personnes qui vivent seules et les familles monoparentales sont les plus touchées.

Pourquoi

Selon l’Assurance Maladie, les restes à charges qui sont connus ou anticipés, ou encore les frais à avancer, sont une des raisons majeures du renoncement aux soins.

A cela s’ajoute un système de santé complexe. Les usagers ne connaisssent donc pas tous leurs droits et rencontrent parfois des difficultés dans leurs démarches.

Parmi les autres raisons importantes, on trouve également des délais de rendez-vous trop longs et des problèmes de disponibilité. Les déserts médicaux sont donc aussi à prendre en compte.

Double conséquence

L’Assurance Maladie indique que le renoncement aux soins peut engendrer de graves soucis de santé physique et mentale. Ces derniers peuvent eux-même se répercuter sur la qualité de la vie sociale et professionnelle.

Par ailleurs, la fraude est souvent pointer du doigts quand à l’augmentation des dépenses de santé, mais on parle rarement des coûts supplémentaires que peuvent entraîner une absence de soin à long terme. 

Accompagner pour lutter 

Pour ces raisons l’Assurance Maladie a mis en place un dispositif de lutte contre le renoncement aux soins, par l’intermédiaire de cellules au sein de chaque Cpam

Concrètement, lorsqu’une personne concernée se présentera dans une Cpam ou un partenaire (médecin, hôpital…), la structure la signalera à des agents de l’Assurance Maladie spécialement formés. Ces derniers prendront contact avec la personne et lui proposeront plusieurs possibilités afin qu’elle retrouve ses droits et que ses soins soient réalisés si besoin. 

Depuis la création de la première cellule, « 35 433 assurés ont bénéficié de ce dispositif », selon l’Assurance Maladie.

Anastasia Chauchard