Infections respiratoires hivernales : quel bilan ?

Les épidémies de bronchiolite et de grippe ont été moins fortes cet automne-hiver qu'en 2022-2023. Le nouveau vaccin contre la bronchiolite a reçu un vif succès. ©123RF

Les cas de bronchiolite et de grippe ont été moins nombreux cet hiver, note Santé publique France. En revanche, le Covid a entraîné des vagues épidémiques d’une dynamique et d’une intensité comparables à 2022-2023. On fait le point.

Bronchiolite

Les épidémies de bronchiolite et de grippe ont été moins fortes cet automne-hiver qu’en 2022-2023.  

Chez les bébés, l’épidémie a duré 12 semaines (durée classique), et d’une intensité inférieure à la saison 2022-2023, qui avait été très virulente. Pour les moins de trois mois, on observe moins d’hospitalisations et pour les plus de trois mois, l’impact est supérieur sans être alarmant, d’après les chiffres de Santé publique France.

L’effet vaccin

La première campagne d’immunisation contre le virus respiratoire syncytial (VRS) par le nouveau vaccin préventif Beyfortus (Sanofi et AstraZeneca), à destination des nouveau-nés et des nourrissons de moins de huit mois, proposé dès septembre, a été un succès. Si bien que les autorités sanitaires ont été contraintes d’en restreindre l’accès aux seules maternités. Ce qui a certainement ralenti le recours au traitement préventif.

Le nouveau traitement a-t-il réduit les hospitalisations ? C’est encore trop tôt pour le dire, affirment les autorités sanitaires.

« L’effet de la campagne d’immunisation par le nirsevimab et son efficacité en vie réelle sont en cours d’évaluation », répond Santé publique France.

La couverture vaccinale de la grippe est estimée à 47,1 % chez les personnes à risque ciblées par la vaccination, et 54 % chez les 65 ans et plus, inférieures à celles de 2022-2023 

Santé publique France

Mais les premières données de l’étude Epi-Phare montrent déjà un recours au nirsévimab en ville marqué par de fortes disparités socio-économiques.

Grippe

Pour la grippe, l’épidémie, d’une durée de dix semaines est majoritairement liée aux virus A (H1N1). Elle a été d’une ampleur et d’une intensité « modérées » en médecine de ville, avec notamment 1,5 million de consultations. On a comptabilisé 14 000 hospitalisations après passage aux urgences. 125 décès ont été recensés, dont plus de la moitié de personnes de 65 ans et plus.

Santé publique France estime que la couverture vaccinale de la grippe est « estimée à 47,1 % chez les personnes à risque ciblées par la vaccination, et 54 % chez les 65 ans et plus, inférieures à celles de 2022-2023 ».

Covid

Le Covid a entraîné des vagues épidémiques d’une dynamique et d’une intensité comparables à 2022-2023, selon Santé publique France. Avec un premier pic mi-septembre, et un second début décembre.

Quel sous-variant ? C’est Omicron, appelé « JN.1 », qui circule le plus. Seul un tiers des Français de 65 ans et plus ont été vaccinés à l’issue de la campagne menée d’octobre à février. Une nouvelle campagne de rappel vaccinal contre le Covid-19 a commencé mi-avril et doit durer, en principe, jusqu’à mi-juin. Elle cible les plus fragiles : personnes âgées de 80 ans et plus, personnes immunodéprimées et résidents des Ehpad et des unités de soins de longue durée.