Le 23 juin, Solimut Mutuelle Centre Océan organisait une rencontre virtuelle sur le don d’organes.
C’est dans le cadre de la Journée nationale de réflexion sur le don d’organes et la greffe de tissus, qui se tient chaque année le 22 juin, sous la houlette de l’Agence de la biomédecine, que la mutuelle avait organisé ce « webinaire ». Ouvert à tous, il était accessible en direct depuis sa page Facebook, et en replay désormais sur son site.
Mieux connaître le don d’organes
Cette journée ne vise pas à convaincre de donner, puisque légalement nous sommes tous donneurs présumés, mais à faire mieux connaître le processus afin que chacun puisse se positionner et surtout informer ses proches de son choix : suis-je oui ou non volontaire pour donner ?
Quatre spécialistes participaient à cette rencontre : Gaëlle Lavie, infirmière coordinatrice de prélèvement d’organes et de tissus au centre hospitalier Louis-Pasteur au Coudray, le Dr Alexandre Conia, médecin réanimateur et coordonnateur des prélèvements d’organes dans ce même hôpital, Didier Lagrange, président de l’association pour le don d’organes et de tissus humains d’Eure-et-Loir (Adot 28) et Laurent Boursier qui, à distance par visio, intervenait en tant que cadre infirmier au sein de l’Agence de la biomédecine.
Les auditeurs avaient la possibilité de poser leurs questions et de commenter via la page Facebook de la mutuelle.
Les détails du don d’organes
Gaëlle Lavie et le Dr Conia ont fait profiter les auditeurs de leur expérience pour détailler les étapes du don en commençant par expliquer la différence rarement comprise entre état de mort cérébrale et état végétatif, en précisant aussi l’encadrement très précis et réglementé de ce diagnostic. C’est seulement après ce diagnostic que la question du don d’organes est abordée avec les proches. C’est une phase délicate, car ce n’est pas le souhait des proches qui est recueilli mais le témoignage d’un éventuel refus du patient. Un témoignage facilité si le sujet du don a déjà été abordé de son vivant et son souhait, en faveur ou non, déjà exprimé.
Un cadre juridique rigoureux
Pour guider la réflexion de chacun, Laurent Boursier a éclairé les auditeurs en rappelant le cadre rigoureux de la loi sur le don d’organe, et l’existence du Registre national des refus, sur lequel on peut individuellement s’inscrire dès l’âge de 13 ans.
Les multiples actions de France Adot, via les antennes départementales comme l’Adot 28, permettent tout au long de l’année de sensibiliser le public sur la question du don d’organes et de tissus. Et si l’on est favorable au don, l’association remet la carte d’Ambassadeur du don d’organes qui n’a pas de caractère officiel, mais permet de faire connaître son choix sans ambiguïté.
Les professionnels de santé ont par ailleurs répondu aux questions très précises du public : Quels organes peut-on prélever ? Comment se déroule le prélèvement ? Qu’arrive t-il au corps du défunt après la greffe ? Y a t-il une limite d’âge pour donner ses organes ? Est-il possible de donner de son vivant ? Quelles sont les différences entre tissus et organes ? Qu’est-ce que le don de moelle osseuse ?
Pour connaître les réponses à toutes ces questions, le webinaire « Et si on parlait dons d’organes ? » est disponible en replay sur le site https://www.solimut-centre-ocean.fr de la mutuelle.
A consulter aussi : www.agence-biomedecine.fr
En chiffres
- Age moyen du donneur : 58,3 ans
- Age moyen du receveur : 52,4 ans
- En France, plus de 63 000 personnes vivent grâce à un organe greffé
- En 2019, en France, 5 901 greffes d’organes ont été réalisées
- Un seul donneur peut sauver 6 vies
Source : dossier de Presse Agence de la biomédecine, campagne 2020.