Contraception gratuite jusqu’à 26 ans et allongement du délai de l’Ivg passant de 12 à 14 semaines : à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes qui a lieu le 8 mars, de bonnes nouvelles pour les Françaises sont à rajouter au tableau. Mais, il ne faudra pas s’arrêter là, car on est encore loin du compte.
Contraception gratuite
La loi de financement de la Sécurité sociale 2022, prévoit la contraception gratuite pour les moins de 26 ans. Elle a été publiée au Journal officiel du 27 février 2022.
Ce décret permet pour les jeunes femmes jusqu’à 25 ans, une prise en charge des coûts de la contraception à 100 % par l’Assurance maladie et sans avance de frais.
Quelle contraception ?
Cette mesure concerne les pilules hormonales remboursées de 2e génération, les implants contraceptifs hormonaux, les dispositifs intra-utérins, les diaphragmes et les progestatifs injectables.
Ne sont pas pris en charge :
- les préservatifs (masculins et féminins),
- les crèmes spermicides, les patchs, les anneaux vaginaux
- et les pilules de 3e et 4e générations.
L’Assurance maladie met tout en œuvre pour faciliter la délivrance en pharmacie.
Gratuité des actes liés à la contraception
Le décret instaure la gratuité des actes liés à la contraception. Comme la consultation annuelle avec un médecin ou une sage-femme, les actes médicaux (pose, changement ou retrait d’un contraceptif) et les éventuels examens biologiques nécessaires (glycémie à jeun, cholestérol total et triglycérides).
Autre bonne nouvelle : le délai de l’Ivg passe de 12 à 14 semaines
En effet, jusqu’ici le délai était de 12 semaines de grossesse. Le texte, voté fin février à l’Assemblée, prévoit d’étendre la pratique de l’IVG instrumentale aux sages-femmes.
On compte environ 2 000 femmes contraintes chaque année de se rendre à l’étranger pour avorter à cause d’un dépassement de délais légaux. Ce sont les « femmes les plus vulnérables », a souligné la députée socialiste Marie-Noëlle Battistel.
A savoir
Un Plan pour lutter contre l’endométriose a été lancé en janvier dernier par le Président. Au programme : un dépistage plus rapide, une information claire auprès des patientes, des soignants mais aussi auprès des scolaires. Emmanuel Macron a assuré que la recherche bénéficiera de moyens supplémentaires « à la hauteur des enjeux ».