Violences conjugales : les mesures du gouvernement

Mesures du gouvernement sur les violeces faites aux femmes, Journée des violences faites aux femmes, vio, féminicides DR
Mesures du gouvernement sur les violences faites aux femmes, Journée des violences faites aux femmes, viol, féminicides DR

Le Premier ministre Edouard Philippe a présenté lundi 25 novembre, Journée consacrée aux violences faites aux femmes, et après trois mois de Grenelle sur le sujet, les mesures pour lutter contre ce fléau.

Après trois mois de travail du gouvernement et des associations au sein du Grenelle sur les violences conjugales, le Premier ministre Edouard Philippe et la secrétaire d’État Marlène Schiappa annoncent lundi 25 novembre, une série de mesures pour lutter contre les violences faites aux femmes. Deux jours après des marches qui ont rassemblé des dizaines de milliers de personnes en France, les associations de femmes attendent des résultats concrets. A cette date, 137 femmes sont mortes sous les coups de leur conjoint.

Les mesures du gouvernement

  • une ligne d’écoute (3919) dédiée aux victimes ouvertes 24 heures sur 24 et sept jours sur sept, ainsi que la création de centres de prise en charge des hommes violents,
  • la saisie des armes à feu de l’agresseur dès le dépôt de plainte,
  • la formation des policiers à l’accueil et à l’écoute des plaignantes,
  • l’éducation à l’égalité homme/femme à l’école, après une formation, les enseignants pourront organiser une fois par an un conseil sur le sujet,
  • et l’assouplissement du secret médical pour signaler des violences même sans l’accord de la patiente.

Les mesures examinées

Le gouvernement va étudier une mesures pour faciliter la suspension de l’autorité parentale du père en cas d’homicide conjugal. D’autres idées ont été évoquées au Grenelle : la création de 1 000 nouvelles places d’hébergement pour les femmes violentées ou le déploiement d’un bracelet anti-rapprochement pour les agresseurs dès début 2020. Le secret médical pourra être levé en cas de violences graves. Les modalités sont en cours de concertation avec des professionnels de la santé. D’autre part, si une femme se suicide à la suite de violences conjugales et/ou harcèlement ou cyber-harcèlement, cela sera considéré comme une circonstance aggravante, dans le but de « punir plus lourdement » l’auteur de ces violences.

Les violences à l’égard des femmes sont sous-estimées

La violence à l’égard des femmes et des filles est une des plus répandue dans le monde mais également l’une des moins signalées. Pourquoi ? Plusieurs raisons à cela : l’impunité dont bénéficient les agresseurs, le sentiment de honte des femmes, leur silence…
Selon l’Organisation des nations unies (Onu), 35% des femmes dans le monde ont subi des violences physiques et/ou sexuelles au cours de leur vie. En France, une femme meurt tous les trois jours sous les coups de son conjoint ou ex-compagnon.

La violence, physique, sexuelle, psychologique, à l’égard des femmes revêt plusieurs formes :

  • la violence d’un partenaire intime (coups, violences psychologiques, viol conjugal, féminicide) ;
  • la violence sexuelle et le harcèlement (viol, actes sexuels forcés, avances sexuelles non désirées, abus sexuels sur enfants, mariage forcé, harcèlement dans la rue, harcèlement criminel, cyber-harcèlement) ;
  • le trafic d’êtres humains (esclavage, exploitation sexuelle) ;
  • la mutilation génitale féminine ;
  • le mariage précoce.