Vernis semi permanent : des risques de cancer de la peau

Séchage de vernis semi-permanent sous les UV
Le vernis semi permanent n'est pas sans danger pour la peau 123RF©

L’Académie de médecine tire la sonnette d’alarme sur le vernis à ongles semi permanent, très à la mode aujourd’hui. Les lampes qui permettent de sécher le produit émettent des rayons UVA. Ils pénètrent au cœur du derme et sont reconnus cancérigènes.

Elles fleurissent partout depuis une dizaine d’années, les ongleries ou bars à ongles rencontrent un succès grandissant. L’ongle devient un outil de séduction, à part entière. Grâce au vernis semi-permanent qui permet de garder la couleur plus longtemps (entre deux et trois semaines), sans s’écailler. Mais, cette technique n’est pas sans danger.

L’onglerie compte pour 15 % du marché de l’esthétique (2) et elle touche aujourd’hui tous les âges de 17 à 90 ans.

Académie de médecine

Pourquoi, est-ce dangereux ?

L’Académie de médecine attire l’attention des utilisateurs depuis 2009. L’application du vernis semi-permanent « nécessite l’usage d’une lampe combinant UV (au moins 48 watts) et diode électroluminescente (LED) pour sécher et fixer chacune des quatre couches de vernis appliquées. Or, ces lampes émettent des rayons UV de type A (UVA). Ils pénètrent profondément dans la peau. Et, sont connus pour favoriser le vieillissement. Mais surtout, le développement de cancers de la peau ».

Prudence donc, car cette technique peut entrainer des effets secondaires.

L’an dernier, trois types d’effets secondaires ont été recensés :

  • 66 cas de réactions cutanées allergiques,
  • 23 cas d’atteintes mécaniques des ongles
  • et trois cas de cancers cutanés à type de carcinome épidermoïde induit.

Les rayons UVA sont connus pour endommager l’ADN des cellules de la peau en produisant des radicaux libres, qui induisent l’apparition de mutations à l’origine de cancers dans ces cellules.

Centre national contre le cancer

Les conseils

Pour éviter ces coups de soleil invisibles et répétés, l’Académie recommande d’appliquer une crème solaire avec une protection UVA « environ 20 minutes » avant d’exposer la main sous la lampe.

Et, de ne pas réaliser ce soin trop fréquemment. Il se fait en moyenne de 5 à 6 fois par ans, selon l’Académie de médecine. Surtout pour les personnes à peaux claires ou immunodéprimées.