Les Français sont satisfaits du système de soins et de leur situation personnelle. Néanmoins, ils restent pessimistes et nourrissent inquiétudes et craintes pour leur avenir et celui de leurs proches. Pour la première fois depuis 2010, le soutien à l’universalité des prestations sociales se renforce. C’est ce que révèle le baromètre d’opinion de la Drees réalisé par Bva.
Année après année, les Français, dans leur grande majorité, se disent satisfaits du système de santé. Neuf sur dix apprécient particulièrement la qualité des soins prodigués par leur médecin généraliste, qui reste le premier interlocuteur en matière d’informations et de conseils sur la santé. Viennent ensuite les infirmiers avec 85 % des personnes interrogées satisfaites, les spécialistes (82 %), puis les dentistes et orthodontistes (81 %). Néanmoins, six Français sur dix jugent trop élevées les dépenses de soins restant à leur charge. Cette opinion se révèle d’autant plus forte chez les sondés à la santé fragile ou sans complémentaire, ou encore disposant de faibles ressources. La peur du déclassement Autre enseignement de ce baromètre : les Français dressent un panorama toujours négatif de l’état de la société qu’ils jugent plutôt injuste (76 %). Près de 90 % d’entre eux estiment que la pauvreté et l’exclusion ont augmenté au cours des dernières années. Et ce, même s’ils sont moins nombreux désormais à juger que les inégalités ont augmenté. Et si huit Français sur dix portent un regard positif sur leur situation personnelle, une grande part exprime des peurs quant à l’avenir. Près de quatre Français sur dix craignent une situation de chômage pour eux-mêmes ou leur entourage. Et autant se considèrent dans une situation dégradée par rapport à celle de leurs parents. Une plus grande universalité des prestations De nouveau, les Français en appellent à une plus grande solidarité. Ils sont nettement moins nombreux à souhaiter que les prestations sociales bénéficient aux seuls cotisants, ce qui marque une rupture avec la tendance des années précédentes. Ils sont ainsi plus nombreux à soutenir l’universalité des prestations pour l’assurance-maladie et les retraites (plus 6 points et 5 points), et à penser que certaines prestations, comme les allocations familiales et l’indemnisation du chômage, doivent être destinées uniquement aux personnes qui ne peuvent s’en sortir seules (plus 13 points et 4 points). Enfin, les femmes interrogées se montrent plus favorables au maintien et à l’augmentation du niveau des prestations sociales. Elles considèrent plus souvent que les hommes (43 % contre 33 %) que les aides à la conciliation entre vie familiale et vie professionnelle devraient être un objectif prioritaire de la politique familiale. |