Surmortalité des diabétiques

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Une enquête de Santé publique France démontre (une fois de plus) que les personnes diabétiques présentent un risque de mortalité plus élevé par rapport aux personnes non diabétiques.

L’enquête de Santé publique France et publiée dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (Beh), n’est pas un scoop, elle démontre, une fois de plus, que les personnes diabétiques présentent un risque accru de mortalité par rapport aux personnes non diabétiques.

Les chiffres de l’enquête

Les chercheurs ont déduit qu’à l’échelle de la population générale, pour une tranche d’âge donnée, le fait d’être diabétique est associé à une surmortalité (toutes causes de décès confondues) accrue d’au moins 23 % pour les hommes, et d’au moins 38 % pour les femmes. Cette surmortalité a baissé chez les hommes diabétiques, elle n’a que très peu baissé chez les femmes.

Pourquoi ? Car les diabétiques ont plus de risque de développer des maladies cardiovasculaires (première cause de décès chez les personnes diabétiques), rénales, de l’appareil digestif, infectieuses et respiratoires, mais aussi, dans une moindre mesure, certains cancers (utérus chez les femmes et, chez les hommes, cancer de la vessie et leucémie).

Les chercheurs soulignent que, pour la surmortalité cardiovasculaire, si elle tend à baisser chez les hommes (passant de 62 % à 41 %), sans que ce soit significatif, elle ne diminue pas chez les femmes. « L’absence de diminution de la mortalité cardiovasculaire observée chez les femmes diabétiques pourrait être liée en partie à l’augmentation de leur consommation de tabac », pensent les auteurs. De plus, selon certaines études, il semblerait que l’augmentation de l’exercice physique a moins d’effets positifs chez les femmes, tandis que l’obésité serait plus néfaste chez les hommes.

D’autre part, la probabilité de développer un diabète de type 2 est accrue par le tabagisme et l’obésité, eux-mêmes associés à de nombreuses autres pathologies : le diabète n’est alors pas nécessairement la cause de ces pathologies (même s’il peut constituer un facteur aggravant).