Maladie de Parkinson : un trouble très invalidant

Femme âgée seule assise sur un lit
La maladie de Parkinson est la deuxième maladie neurodégénérative. La plus importante au monde après Alzheimer. C’est aussi la maladie qui connait la plus forte croissance au monde. ©123RF

La maladie de Parkinson touche, en France, un adulte sur 250. Elle constitue la deuxième cause de handicap moteur après les AVC. La journée du 11 avril lui est consacrée. L’occasion de parler de ce trouble très invalidant et de mettre en lumière un traitement prometteur.

« La maladie de Parkinson est une compagne bien indésirable qui nous rend la vie difficile et douloureuse. » Les patients atteints de cette pathologie le disent, c’est une maladie qui contraint, qui empêche, qui ralentit.

La maladie de Parkinson, qu’est-ce que c’est ?

La maladie de Parkinson est la deuxième maladie neurodégénérative. La plus importante au monde après Alzheimer. C’est aussi la maladie qui connaît la plus forte croissance au monde.

« Le nombre de patients dans le monde a plus que doublé entre 1990 et 2015, passant de 2,6 à 6,3 millions », précise France Parkinson.

Elle est caractérisée par la destruction d’un groupe spécifique de neurones : les neurones à dopamine de la substance noire du cerveau. Ils sont impliqués dans le contrôle des mouvements.

Les symptômes sont :

  • des tremblements et des mouvements saccadés ;
  • la sensation que le corps se fige, se raidit ou se bloque ;
  • la perte de l’odorat ;
  • des troubles du sommeil ;
  • des difficultés à se déplacer, à écrire, une raideur musculaire et articulaire, des troubles du langage.

Souvent les Parkinsoniens ont le visage figé, la bouche entrouverte et le clignement des yeux réduit.

« La maladie ne se résume pas aux tremblements. Ces symptômes ne touchent que près d’un tiers des personnes malades. »

France Parkinson

C’est une maladie d’évolution progressive qui peut toucher des personnes avant 58 ans, l’âge moyen d’apparition. Environ 25 000 nouveaux cas sont déclarés chaque année. Et, « compte tenu du vieillissement de la population, l’incidence de la maladie progresse », note France Parkinson.

Des causes multifactorielles

Les causes sont multifactorielles : génétiques, environnementales. Une activité agricole importante, en particulier la viticulture, serait associée à une augmentation de l’incidence de la maladie de Parkinson. Même dans la population générale.

« Il est établi que les pesticides favorisent la neurodégénérescence. La maladie de Parkinson est inscrite au tableau des maladies professionnelles pour les agriculteurs en France », explique la professeure Christine Brefel-Courbon, neurologue et pharmacologue au CHU de Toulouse.

Espoirs du côté des traitements

Un traitement, le lixisénatide, a montré, dans un essai clinique de phase 2 mené en France, un ralentissement de la progression de la maladie de Parkinson chez des patients à un stade précoce. Il a été observé également qu’avec ce médicament, utilisé ordinairement contre le diabète de type 2, les symptômes ne s’aggravent plus avec le temps. Une première mondiale et un espoir immense pour les malades même si ces résultats encourageant restent à confirmer dans une étude de plus grande ampleur qui sera menée prochainement.

L’étude a été publiée le 4 avril 2024 dans le prestigieux New England Journal of Medicine.

Cette maladie fut décrite pour la première fois par James Parkinson (1755-1824), médecin anglais, en 1817 sous le nom de « Paralysie agitante ».
C’est le docteur Charcot (1825-1893), médecin français à l’hôpital de la Salpêtrière, qui lui donna son nom définitif de « Maladie de Parkinson ». La date du 11 avril, anniversaire de la naissance de James Parkinson, est devenue, depuis 1997, la Journée mondiale du Parkinson.