L’obésité infantile : une maladie de la pauvreté

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L’obésité est une maladie de la pauvreté, c’est flagrant chez les enfants. En maternelle, les obèses sont 4 fois plus nombreux chez les enfants d’ouvriers que chez ceux de cadres d’après la dernière étude de la Drees.

En maternelle, les obèses sont 4 fois plus nombreux chez les enfants d’ouvriers (5,8%) que chez ceux de cadres (1,3%) confirme la dernière étude de la Drees. De même, la proportion d’enfants en surpoids ou obèses est plus élevée de 61% chez les enfants d’agriculteurs que chez ceux de cadres.

Origine sociale défavorisée : un facteur de risque pour la santé des enfants

L’obésité et le surpoids touchent davantage les couches sociales défavorisées et ce dès le plus jeune âge. Il en va de même pour la santé bucco-dentaire ou pour la pratique de l’exercice physique. Les habitudes de vie des enfants des milieux favorisés sont donc plus propices à la préservation de leur santé, remarque l’enquête de la Drees.

Developper des programmes de prévention

La prévention doit être au centre des actions de santé lancées auprès des plus jeunes publics. Des programmes au sein des municipalités sont développés, les mutuelles prennent part en lançant des actions de prévention, des cafés nutrition ou des ateliers alimentation (renseignez-vous aurpès de votre m tutel) D’autres programmes existent comme le programme VIF®, déployé dans 252 villes.

Concrèteemnt l’association met à disposition des parents et des enfants des livrets qui, face à leurs difficultés, proposent des solutions pratiques et accessibles.
A chaque problématique majeure, des actions spécifiques

 Avec un surpoids et une obésité infantile en recul de -6,6% à -48% depuis 7 à 11 ans
dans les premières villes où il a été mis en oeuvre, y compris dans les quartiers les plus
prioritaires (cf encadré résultats), VIF® constitue aujourd’hui une référence en terme de
retour sur investissement.
CAP DECISIF FRANCHI POUR LA PREVENTION SANTE :
des démarches de terrain ont fait reculer durablement
des inégalités sociales de santé.
Le programme VIF® démontre que la prévention de l’obésité chez les enfants est
efficace lorsque l’adoption de nouvelles habitudes de vie est favorisée par des
expériences émotionnelles, co-construites avec les parents et les acteurs terrain.
Etudier et comprendre précisément les modes de vie, le socle fondateur
Ces résultats sont le fruit d’une démarche sans précédent. L’idée fondatrice : construire des
actions après une étude très précise des modes de vie et des motivations qui conduisent
certaines familles plus défavorisées à adopter des habitudes favorisant le surpoids et
l’obésité.
Côté enfants : moindre consommation de légumes, faible activité physique, temps passé
devant les écrans, portions plus généreuses,…
Côté parents : comment stimuler le choix d’une alimentation saine et variée, les liens entre
plaisir et quantités servies … tout est passé au crible pour identifier les multiples causes
sociologiques, psychologiques, économiques… de leur situation.
Au plus proche de la réalité du terrain, ces études concluent à la nécessité d’agir au niveau
de l’enfant, de ses parents et de tout son environnement.
Ainsi, l‘organisation mise en oeuvre par VIF®, associe une équipe de coordination nationale,
des partenaires experts et un réseau d’acteurs locaux solidement structuré grâce à
l’implication de 252 villes. C’est dans ce cadre que l’association réalise des actions selon un
processus qui a démontré, depuis plus de 10 ans, sa pertinence.
Expériences émotionnelles, déculpabilisation et mobilisation communautaire, les
ingrédients du succès

Parmi les thèmes traités ces dernières années figurent : la taille des portions consommées
par les enfants et les rythmes alimentaires puisque les écarts de portions étaient importants
entre les familles plus favorisées et les plus vulnérables; le sommeil et l’usage des écrans,
d’avantage regardés chez les enfants plus démunis ; ou encore l’objectif de 60 minutes
d‘activité physique par jour pour tous, dans le cadre du temps périscolaire.
En démontrant son efficacité, l’expérience de VIF® ouvre la voie à de nouvelles approches
de la prévention santé : une prévention démédicalisée, structurée autour d’actions définies
via un processus axé sur l’efficacité, portée par des acteurs locaux qui interagissent au
quotidien avec les familles, qui ne les stigmatisent pas, mais leur proposent des solutions
concrètes, dans le respect de la parentalité.
1 Direction de la Recherche, des Etudes, de l’Evaluation et des Statistiques http://drees.solidaritessante.
gouv.fr/etudes-et-statistiques/publications/etudes-et-resultats/article/la-sante-des-eleves-de-cm2-en-
2015-un-bilan-contraste-selon-l-origine-sociale
Résultats VIF® établis en 2015 et 2016
Le suivi de la prévalence du surpoids et de l’obésité – mesurée dans le cadre scolaire, dans
des conditions correspondants au protocole scientifique défini – montre aujourd’hui
l’efficacité et la pertinence du programme pour faire reculer le surpoids et l’obésité
infantile dans les villes VIF® :
Y compris dans les villes prioritaires où le taux de chômage est supérieur au taux national :
Dans le même temps, les chiffres de la DREES i montrent que la prévalence du surpoids et
de l’obésité est plus importante chez les enfants d’ouvriers et d’agriculteurs que chez les
enfants de cadres.

Vivons en Forme est un programme de prévention santé dont l’objectif est d’aider les familles à
modifier en profondeur et durablement leur mode de vie afin de prévenir l’obésité chez l’enfant,
garantir la santé et le bien-être de tous et contribuer à réduire les inégalités sociales de santé en
matière d’alimentation et d’activité physique.
Le programme repose sur la mobilisation communautaire, la formation continue des acteurs
locaux autour d’outils testés et validés et l’animation d’un réseau actif de chefs de projets. C’est
notamment la volonté politique du maire et de ses élus qui va susciter, encourager et faciliter
l’implication de l’ensemble des acteurs locaux – services municipaux, professionnels de l’éducation,
du sport et de la restauration, tissus associatif et économique et, bien entendu, les professionnels
de santé et les familles. Ces acteurs deviennent alors des relais permanents, oeuvrant à la mise en
oeuvre d’initiatives et d’interactions auprès des enfants et des populations locales.
VIF® c’est aujourd’hui 252 villes mobilisées et de 2012 à 2016:
• 600 à 700 actions par an dans les villes
• 222 formations et 3302 acteurs formés
• 236 000 personnes touchées dont 78 000 enfants de 3 à 12 ans
http://www.vivons-en-forme.org/