Le dernier rapport de la Fondation Bill Gates fait un état des lieux de la santé des populations dans le monde.
La Fondation publie chaque année, et à l’horizon 2030, un rapport pour évaluer les progrès, et tirer les leçons de ce qui fonctionne et ne fonctionne pas. Sa démarche vient en appui des « Objectifs du développement durable » définis par l’Onu en 2015. Les Nations unies ont établi 230 indicateurs et 169 cibles à atteindre d’ici à 2030. Le rapport, lui ,s’appuie sur 18 indicateurs et en particulier ceux qui témoignent d’un progrès. Parmi eux, la mortalité infantile avant 5 ans, qui a considérablement reculé passant de 11,2 millions en 1990 à 5 millions en 2016, grâce aux vaccinations et à une amélioration des conditions d’accouchement. L’objectif est de réduire ce nombre en 2030 à 2,5 millions. Près de 20 millions d’enfants dans le monde restent toutefois sans immunisation aucune, précise-t-il.
En matière de planning familial, le Sénégal est un modèle, affirme aussi le rapport. En 1990, seules 3 % des femmes dans ce pays avaient recours à la contraception, elles sont passées à 15 % en 2016 grâce à une mobilisation et une sensibilisation générale.
Le rapport 2017 fait un focus sur le sida, maladie sur laquelle la Fondation travaille beaucoup, comme sur le paludisme. Le sida recule dans le monde, sauf en Europe orientale et en Asie.
La lutte contre les retards de croissance des enfants au Pérou pour cause de malnutrition a produit des résultats remarquables, estime aussi le rapport. En 1990, ces retards touchaient 39 % des enfants, en 2016 c’est 18 % et l’objectif de est 8 % en 2030.
Cependant aucun pays sur les 200 évalués n’est en voie d’atteindre l’objectif des Nations unies d’éliminer la tuberculose en 2030. Moins de 5 % des pays atteindraient à cette date les objectifs de réduction des suicides, du nombre de morts sur la route et de cas d’obésité des enfants. En revanche, plus de 60 % des pays évalués pourraient atteindre les objectifs de réduction de la mortalité infantile, néonatale et maternelle et d’élimination du paludisme.
Dans l’ensemble, seulement 20 % des 37 objectifs de santé fixés dans le cadre des objectifs de l’Onu adoptés en 2015, sont susceptibles d’être satisfaits, selon les auteurs.