D’après le réseau Réseau national de surveillance aérobiologique (Rnsa), qui publie sa carte de vigilance, les pollens de bouleau sont présents dans presque toute la France.
Les pollens de bouleau, très allergisants, sévissent dans une bonne partie de la France. Quant aux pollens de platane, ils gagneront du terrain dans le Sud, avec un risque d’allergie de niveau moyen, informe le Réseau national de surveillance aérobiologique (Rnsa). En augmentation également sur l’ensemble du territoire, les pollens de frêne. Les allergiques devront aussi se méfier des pollens de charmes car même s’ils perdent du terrain le risque d’allergie pourra encore atteindre le niveau moyen dans le Nord et l’Est du pays.
Les allergiques en première ligne
Le beau temps qui régne sur la France favorisera la pollinisation des arbres et des herbacés. Les allergiques peuvent se protéger en adoptant des gestes simples : se rincer les cheveux le soir, ouvrir les fenêtres avant le lever et après le coucher du soleil, se laver le nez avec du sérum physiologique, éviter de faire sécher le linge à l’extérieur, rouler en voiture avec les fenêtres fermées, bien suivre son traitement et consulter son médecin en cas de symptômes…
Depuis plusieurs années, on observe que le changement climatique pourrait influer sur la production de pollens, notamment en allongeant la durée de pollinisation. L’élévation des températures atmosphériques et de la concentration en CO2 rend certains pollens plus allergisants. Les plus virulents en France sont ceux de graminées, de bouleau, d’ambroisie et de cupressacées (cyprès, thuya, genévrier…).
Il est déconseillé de planter des espèces à très fort pouvoir allergisant en zones urbaines. Mais il en existe dans les jardins privés. Afin d’éviter les concentrations de pollens, il est préférable de diversifier les espèces dans les aménagements paysagers. Par exemple, « créer des haies de mélange à la place des haies de cyprès, a un effet sur l’allergie et sur la banalisation du paysage, elle permet aussi le développement d’une faune plus variée », explique le Rnsa. D’autre part, une taille régulière empêche les fleurs d’apparaître et diminue la quantité de grains de pollen émise dans l’air. Par exemple, « une haie de cyprès taillée à l’automne produira moins de fleurs et donc moins de grains de pollen l’année suivante. De même tondre la pelouse empêche les graminées qui s’y trouvent de fleurir et donc de devenir allergisante ».