Les maladies chroniques touchent souvent les plus modestes

Senior diabétique
Les maladies chroniques comme le diabète touchent plus souvent les plus modestes 123RF©

Les Français les plus modestes sont plus souvent touchés par les maladies chroniques. Ce qui a pour conséquence une espérance de vie moins longue, d’après une étude de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees).

Les maladies chroniques comme le diabète, les troubles cardiovasculaires, notamment les accidents vasculaires cérébraux (AVC), respiratoires, psychiatriques et même les cancers touchent les plus modestes.

Maladies chroniques fréquentes chez les plus modestes

Une maladie chronique est une pathologie « évolutive » de « longue durée », qui affecte la vie quotidienne. Environ 37 % des Français de plus de 15 ans seraient atteints d’une maladie chronique, selon les données de Santé publique France. Qui sont ces Français ? D’après la dernière étude de la Drees, un grand nombre d’entre eux serait d’origine modeste.

Comparés aux 10 % de Français les plus aisés, les 10 % les plus modestes ont 2,8 fois plus de diabète, 2,2 fois plus de maladies du foie ou du pancréas, 2 fois plus de maladies psychiatriques, 1,6 fois plus de maladies respiratoires chroniques, 1,5 fois plus de maladies neurologiques ou dégénératives et 1,4 fois plus de maladies cardioneurovasculaires, détaille l’étude.

En revanche, elles présentaient « relativement moins de cancers » que les individus les plus riches.

Femmes modestes

Ces inégalités sociales sont accentuées entre les sexes. Par exemple, les femmes modestes ont plus de risques de souffrir de diabète ou de maladies cardioneurovasculaires que les plus aisées. Les hommes les plus pauvres, eux, développeraient davantage de maladies psychiatriques et de pathologies du foie ou du pancréas.

Espérance de vie

Par ailleurs, « les maladies chroniques contribuent aux écarts d’espérance de vie », indique l’étude de la Drees. Une différence de 13 ans d’espérance de vie entre les plus modestes et les plus aisés est observée chez les hommes. Et de 8 ans chez les femmes. Sans les maladies chroniques, cet écart d’espérance de vie à la naissance serait « réduit de plus d’un tiers ». Les maladies psychiatriques et cardioneurovasculaires sont celles qui « creusent le plus aux écarts d’espérance de vie ».

Alors, comment expliquer ces disparités sociales ? La Drees indique que les causes peuvent être multiples. Des conditions de vie et de travail à l’accès aux soins. En passant par les comportements individuels, comprenant la sédentarité ou encore le tabagisme.