Grossesse, accouchement, post-partum : le suivi des mères

femme enceinte dans un cabinet médical
Suivi des mères, enquête de l'Inserm 123RF©

L’enquête nationale périnatale 2021 de l’Inserm révèle que les femmes sont de mieux en mieux suivies pendant leur grossesse et leur accouchement, mais que 16,7% présentent des symptômes d’une dépression du post-partum.

Dans sa dernière étude sur la périnatalité, l’Inserm pointe un meilleur suivi des femmes jusqu’à l’accouchement, mais des difficultés en post-partum.

Post-partum, une dépression mal connue

L’Inserm publie une vaste étude qui donne un aperçu des pratiques médicales pendant la grossesse et l’accouchement, mais aussi et c’est nouveau, un état des lieux de la santé mentale des jeunes mamans. Ainsi, deux mois après leur accouchement, 16,7 % des femmes présentent des symptômes d’une dépression du post-partum. Elles considèrent que les deux premiers mois de vie avec le nourrisson sont une période difficile voire très difficile, tandis que 56,6 % des femmes interrogées évoquent « une période assez agréable malgré quelques difficultés ».

A noter : l'entretien postnatal précoce est devenu obligatoire depuis le 1er juillet 2022. Mais il faudrait des actions complémentaires, préconisent les chercheurs.

Un suivi de la grossesse satisfaisant

Dans l’enquête, 96 % des femmes sont satisfaites du suivi de la grossesse et de la prise en charge lors de la naissance, 12 % gardent un mauvais souvenir de l’accouchement. Et 10 % se plaignent de paroles ou d’attitudes déplacées de la part des soignants (et 6 % de gestes déplacés), lors de leur parcours, tandis que 4 % disent qu’on ne leur a jamais demandé leur accord avant un toucher vaginal.

25 % des femmes ont plus de 35 ans lors de l’accouchement (21 % en 2016). 

Le surpoids ou l’obésité touchent respectivement 23 % et 15 % des futures mères. Ce sont des facteurs associés à des complications au cours de la grossesse et de l’accouchement. 

Inserm

Accouchement

Concernant la péridurale, 85 % des femmes bénéficient de la péridurale, et surtout 75 % ont une PCEA, c’est-à-dire un système qui leur permet de contrôler elles-mêmes leur analgésie. Près de la moitié des femmes recourent à des méthodes non médicamenteuses en 2021, contre 35 % en 2016. Toutefois, encore 40 % des femmes qui ont accouché par voie basse et 10 % de celles qui ont eu une césarienne se plaignent d’une douleur insupportable à l’expulsion.

Les bonnes nouvelles

L’enquête périnatalité note des points positifs :

  • une augmentation de la vaccination antigrippale (jusqu’à 30 %),
  • une diminution du tabagisme (12 % lors du troisième trimestre) et de la consommation de cannabis (de 2 à 1 %),
  • une généralisation du dépistage de la trisomie 21 (91 %) et de la préparation à la naissance (80 % des primipares),
  • une stabilisation du taux de prématurité (7 %, voire 5,5 % pour les naissances uniques),
  • une moindre médicalisation de l’accouchement.