Le préservatif n'est pas très « populaire » chez les jeunes

43 % des étudiants (57 % en Ile-de-France) n’utilisent pas le préservatif à chaque rapport, d’après la Smerep, un des deux organismes qui gèrent la protection sociale des étudiants.

D’après une enquête de la Smerep, le préservatif ne serait pas très utilisé par les jeunes. 43 % des étudiants (57 % en Ile-de-France) ne l’utilisent pas à chaque rapport. Pire, 14 % des étudiants et 9 % des lycéens ne se protègent jamais, un étudiant parisien sur cinq serait dans le même cas… Au moment de la  Journée mondiale de lutte contre le sida, ces données font froid dans le dos.

Pour Pierre Faivre, chargé de prévention à la Smerep, ces chiffres sont particulièrement inquiétants à trois niveaux : le préservatif n’est absolument pas systématique ; le dépistage est négligé puisque, après un changement de partenaire, près de trois étudiants sur quatre et 81 % des lycéens ne se font pas dépister ; 9 % des étudiants en Ile-de-France et 13 % en région pensent que l’on peut guérir du Vih avec les traitements actuels, ce qui est erroné.

Prévention et éducation sexuelle font défaut

« Ils ont tous eu des cours théoriques d’éducation sexuelle, analyse Pierre Faivre, mais en pratique, ils ne savent pas utiliser correctement un préservatif. Ils oublient les conseils basiques, comme le fait d’ouvrir l’étui avec des ciseaux, de pincer le réservoir, de se retirer rapidement après l’éjaculation. »

Selon la Smerep, les cours d’éducation sexuelle sont dispensés trop tôt, au collège, alors que l’âge du premier rapport est de 17 ans, le temps du lycée. Pourquoi ne pas y revenir à ce moment là ? D’autre part, les lycéens et étudiants ne connaissent pas les centres et/ou associations qui font du dépistage gratuit et anonyme et sont souvent démunis lorsqu’ils doivent s’informer ou faire en urgence une prise de sang.

« La Smerep et les structures régionales ont donc organisé dans toute la France des actions de prévention et d’information, le 1er décembre, elles seront bien sûr ciblées sur le Vih. Des Trod, test de dépistage rapide, seront proposés, et même dans certaines universités des dépistages urinaires de la chlamydia. » D’autres événements se dérouleront au cours de l’année à propos des Ist et de la contraception.