Aujourd’hui, en France environ 700 000 malades chroniques n’ont pas de médecins traitants. L’Assurance maladie va remédier à ce manque en les mettant en relation avec un généraliste.
L’Assurance maladie met en place un nouveau programme. Les 700 000 patients en affection de longue durée (ALD), qui n’ont pas de médecins traitant, se verront proposer un généraliste par leur caisse.
Le Val-de-Marne a expérimenté ce dispositif. Il est en cours de généralisation.
Assurance maladie cherche médecins traitants
Les déserts médicaux sont une réalité en France. Résultat : plus de 700 000 malades chroniques ne disposent pas d’un médecin traitant. Soit 5% d’entre eux. (chiffres de la Caisse nationale de l’assurance maladie (CNAM)).
D’après l’Assurance maladie, il y avait 510 000 patients en ALD sans médecin traitant fin 2018. Une augmentation sans surprise compte tenu de la diminution du nombre de médecins généralistes en exercice, et du vieillissement de la population, avec augmentation du nombre d’ALD.
En 2022, 13 millions de patients en ALD (dont 714 000 sans médecin traitant)
Assurance maladie
Aussi, le Val de Marne (94) expérimente un programme, depuis quelques mois. La CPAM 94 contacte ces patients et les met en relation avec un médecin, pour qu’il suive leur pathologie. Désormais, tous les malades pourront bénéficier de ce système.
Une « priorité » pour la CNAM. Car, si rien est fait, « on sera à 800 000 patients chroniques sans médecin traitant d’ici à la fin de l’année ».
Cette expérience est basée sur le volontariat. « Le libre choix du patient et le libre choix des médecins », précise la CNAM.
A qui s’adresse le programme ?
Il concerne
- les personnes atteintes de maladies cardio-vasculaires,
- les diabétiques,
- ceux qui ont des affections psychiatriques de longue durée,
- ou encore les personnes atteintes de cancers.
Les médecins ont commencé à recevoir, par messagerie sécurisée, la liste des patients en affection de longue durée (ALD), qui ne sont pas suivis. S’ils sont d’accord, ils pourront se déclarer médecin traitant pour ces malades, explique le ministère de la Santé.
Ce dernier indique que les premières mises en relation entre patients et médecins auront lieu au mois de mai.
