Le S-métolachlore, un herbicide couramment utilisé dans l’agriculture, serait présent dans l’eau potable à des taux supérieurs aux limites autorisées.
C’est l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation de l’environnement (Anses) qui alerte, dans un rapport. L’eau destinée à la consommation humaine serait contaminée par des résidus d’herbicides.
💧Nous venons de publier les résultats de notre dernière campagne pour mesurer, dans l’eau destinée à la consommation humaine, la présence de composés chimiques qui ne sont pas ou peu recherchés lors des contrôles réguliers.
— Anses (@Anses_fr) April 6, 2023
Des résidus de pesticides dans l’eau potable
Certains désherbants sont interdits. Mais ils bénéficient d’un « délai de grâce » pour la vente pendant encore six mois. Et pour leur utilisation, pendant 12 mois, indique l’Anses. Résultat ? Certains résidus, notamment le S-métolachlore, un herbicide agricole, se retrouvent dans l’eau du robinet.
Aussi, l’Anses déclare qu’elle « engage la procédure de retrait des principaux usages des produits phytopharmaceutiques à base de S-métolachlore ». Dont un certain nombre sont commercialisés par Syngenta, le poids lourd allemand du secteur.
Petite victoire pour l’environnement
Les associations de défense de l’environnement comme Générations futures, qui se battent depuis des années pour interdire les herbicides, saluent cette décision. Générations futures dénonce toutefois « la lenteur du processus d’évaluation ayant conduit à cette décision ». Déjà, l’Agence européenne des produits chimiques (Echa) avait classé le S-métolachlore en tant que cancérigène suspecté en juin 2022.
Pesticides de synthèse
Depuis les années 1950, les pesticides de synthèse sont très utilisés en France, que ce soit dans l’agriculture, les parcs et jardins, chez les particuliers, ou même à la maison. Ces pesticides, qui ont pour fonction de tuer des champignons, des insectes, des herbes… présentent également un risque toxique pour l’homme et l’environnement. De nombreuses études scientifiques en attestent d’ailleurs aujourd’hui, faisant de ces toxiques un réel problème de santé publique.