La psychiatrie hospitalière dans la rue

Manifestation de la psychiatrie
Manifestation du secteur de la psychiatre à Paris en 2020. ©Simon LAMBERT/HAYTHAM-REA

La psychiatrie hospitalière est aussi en crise et le fait savoir. Mardi 29 novembre, elle est de nouveau dans la rue, cinq mois après sa précédente mobilisation. Un appel à la grève lancé par les quatre organisations du secteur.

Des Assises de la santé mentale qui font « pchitt »

Tenues à l’automne 2021, les Assises de la santé mentale n’ont pas répondu aux attentes des professionnels du secteur de la psychiatrie hospitalière. Loin de là. Plus d’un an et demi plus tard, les mêmes points noirs sont inscrits au tableau des revendications : manque de lits en hôpital, fermeture des centres médico-psychologiques, pénurie de personnels, crise des vocations. La pédopsychiatrie, par exemple, est en manque cruel de postes et la psychiatrie en général ne fait pas rêver…

Psychiatrie hospitalière en crise

Mais, ce n’est pas tout. Les organisations syndicales déplorent également une augmentation des situations de soins sous contrainte et d’isolement-contention, ainsi qu’une surcharge administrative. Jusqu’à présent, les demandes de rencontre des professionnels avec leur autorité de tutelle sont restées lettre morte.

Au-delà de ces demandes, les psychiatres souhaitent changer le regard sur la santé mentale et que le gouvernement soutienne ce secteur public « sinistré » en lançant un plan d’urgence.

Rassemblement national le mardi 28 novembre à 11 heures devant le ministère de la Santé, à Paris, et d’autres en province devant les agences régionales de santé (ARS) et les hôpitaux. La Coordination nationale des comités de défense des hôpitaux et maternités de proximité a apporté son soutien à la grève.