Le 1er décembre, Journée mondiale de lutte contre le sida est l’occasion de rappeler qu’en France en 2010, 150 000 personnes vivaient avec le Vih, dont 30 000 qui ignoraient leur séropositivité, d’après l’Inserm.
En 2015, 36 millions de personnes étaient porteuses du Vih dans le monde, dont 2 millions d’enfants d’après l’Oms.
En France en 2010, 150 000 personnes vivaient avec le Vih, dont 30 000 qui ignoraient leur statut, d’après l’Inserm.
Les chiffres en France
En France, d’après le bulletin épidémiologique hebdomadaire du 29 novembre 2016, en 2010, 652 personnes séropositives sont décédées : 34,8 % d’hétérosexuels français, 29 % d’utilisateurs de drogues, 26,5 % d’hommes ayant des relations avec des hommes et 9,7 % d’hétérosexuels étrangers. Les causes des décès variaient en fonction des groupes : le sida était la cause principale du décès chez 42,9 % des hétérosexuels étrangers et 32,9 % des hommes ayant des relations avec des hommes. Les décès dus à des atteintes hépatiques étaient particulièrement élevés chez les utilisateurs de drogues en intraveineuse (24,3 %) contre 4,8 % à 6,9 % pour les autres. Les décès par cancer étaient plus fréquents chez les hétérosexuels français (29,5 %).
Prévention et information sont toujours d’actualité
Chaque année, il y a 7 000 nouveaux cas de contamination en France. Il est donc important d’informer sur la maladie et d’agir sur la prévention. À l’occasion de la Journée mondiale de la lutte contre le sida, la mutuelle la Smerep a dévoilé les résultats de son enquête santé auprès des étudiants et lycéens français. L’étude révèle les habitudes de ces derniers en matière de sexualité et notamment sur le port du préservatif qui est loin d’être systématique. Près de 60% des étudiants n’utilisent pas de préservatif à chaque rapport sexuel. Côté lycéens français, ils ne sont que 58% à déclarer porter systématiquement un préservatif lors d’une relation sexuelle. Si l’on étudie la population des lycéens d’Ile-de-France ce chiffre monte à 71%, précise la Smerep.
17% seulement des étudiants ayant déjà eu un rapport sexuel se font systématiquement dépister lors d’un changement de partenaire. Ils sont 27% à déclarer ne JAMAIS se faire dépister (39% pour les hommes). Les motifs évoqués : 53% d’entre eux estiment ne pas avoir pris un risque « suffisant », 26% ne savent pas où faire ce type de test, 10% n’aime pas les prises de sang ou encore 7% qui préfèrent ne pas savoir !
Des idées reçues qui ont la vie dure !
La Smerep, pointe dans son l’enquête les idées fausses que les jeunes ont à propos du sida. Plus d’1 étudiant sur 10 (12%) pense qu’aujourd’hui, grâce aux traitements, on peut guérir facilement du Sida. 15% d’entre eux pensent qu’une piqûre de moustique peut être à l’origine, 7% qu’il suffit d’embrasser une personne séropositive, ou encore en buvant dans son verre (4%) ou en lui serrant la main (1%).
Côté lycéens, ils sont 14% à penser qu’il est facile de guérir du Sida aujourd’hui.
A noter : le sida est dû au virus du Vih qui affecte les cellules du système immunitaire, entraînant l’immunodéficience acquise. Dans un contexte où le système immunitaire est affaibli, des pathologies et des infections opportunistes se développent et compromettent la survie du patient.