La journée du 24 mars est consacrée à la lutte contre la tuberculose dans le monde. Ses objectifs : sensibiliser à la vulnérabilité de certains groupes de population et agir pour réduire le fardeau que représente la maladie à l’échelle mondiale.
La journée du 24 mars est l’occasion de faire le point sur la prévention et les traitements de cette maladie infectieuse très contagieuse : la tuberculose.
Besoin d’une stratégie mondiale
L’Organisation mondiale de la santé (Oms) s’est engagée à réduire le nombre de décès de 95 % et l’incidence de 90 % entre 2015 et 2035. Elle rappelle qu’en 2015 10,4 millions de personnes ont contracté la maladie et 1,8 million en sont mortes, faisant de la tuberculose la maladie infectieuse la plus meurtrière au monde.
Près d’un tiers de la population mondiale est contaminée par le bacille responsable de la maladie. Seule une petite proportion des personnes infectées tomberont effectivement malades. Les personnes ayant un système immunitaire affaibli sont les plus à risque. Une personne vivant avec le Vih a environ 26 à 31 fois plus de risques de développer une tuberculose évolutive.
La vulnérabilité à la maladie est également aggravée par le tabac, la consommation d’alcool et le diabète. La transmission de la tuberculose multirésistante (tuberculose-MR) ajoute à l’urgence de ces préoccupations.
La tuberculose, une maladie très contagieuse
La tuberculose, qui est une infection liée au bacille de Koch, touche en priorité les poumons.Elle se transmet par la toux, les postillons... Elle est ce fait très contagieuse. L’inhalation d’un petit nombre de gouttelettes contaminées suffit à infecter un individu. Elle se soigne avec un traitement antibiotique précoce. Mais l’émergence des résistances aux antibiotiques devient problématique, y compris dans les pays développés.
La tuberculose en France
En France, on est passé de de 30 000 cas de turberculose en 1972 à environ 4 741 en 2015. Elle est surtout présente chez les personnes dites précaires. Il n’y a plus d’obligation vaccinale depuis 2007, sauf pour les enfants vivant en Ile-de-France, en Guyane, à Mayotte. Ou encore ceux à risque élevé, c’est-à-dire ceux nés ou ayant séjourné dans un pays de forte endémie tuberculeuse ou avec des antécédents familiaux de tuberculose et tous ceux vivant dans des conditions de logement défavorables ou précaires.
Thème de la campagne 2017 : « S’unir pour mettre fin à la tuberculose, ne laisser personne de côté », avec des actions visant à lutter contre la stigmatisation, les discriminations, la marginalisation et à surmonter les obstacles empêchant l’accès aux soins.