JO Paris 2024 : place aux athlètes paralympiques

Paris s’apprête à accueillir 180 délégations de para athlètes pour douze jours de Jeux paralympiques, du 28 août au 8 septembre 2024. ©Paris 2024
Paris s’apprête à accueillir 180 délégations de para athlètes pour douze jours de Jeux paralympiques, du 28 août au 8 septembre 2024. ©Paris 2024

A peine tournée la page des JO 2024, qu’une deuxième s’ouvre sur la scène parisienne, du 28 août au 8 septembre. 4 400 athlètes paralympiques venus de 184 délégations. Espérons que ces onze jours de compétition créeront enfin un élan vers une inclusion totale des personnes en situation de handicap. 

Après avoir accueilli les épreuves olympiques, Paris se prépare pour les Paralympiques, qui vont commencer le 28 août avec une cérémonie d’ouverture qui se déroulera des Champs-Elysées à la place de la Concorde. Cérémonie orchestrée de nouveau par le directeur artistique Thomas Jolly. Alexander Ekman, chorégraphe suédois dirigera 150 danseurs, dont une vingtaine en situation de handicap.

« Un spectacle très engagé », déclarait mi-juillet Tony Estanguet, président du comité d’organisation des JO de Paris : « La danse est au service d’un message fort autour de l’inclusion ». Le défilé des 184 délégations aura lieu sur les Champs-Élysées.

4 400 athlètes paralympiques

4 400 athlètes paralympiques, provenant de 184 délégations réparties sur les cinq continents. Parmi eux, 236 athlètes français, dont 81 femmes et 155 hommes. Pour la question de la parité, « sur les 4400 athlètes, il y aura une participation minimum de 1859 femmes, soit au moins 77 de plus qu’à Tokyo », indique le site France Paralympique.

Pendant les onze jours de compétition, les sites prestigieux de la ville accueilleront plus de 500 épreuves : le para-triathlon sur le pont Alexandre III, le cécifoot au stade de la Tour Eiffel, le tennis fauteuil à Roland-Garros. Le para-taekwondo, l’escrime fauteuil auront lieu au sein de la Nef du Grand Palais. Seul le para tir, se déroulera en région, à Châteauroux. Les curieux pourront aussi découvrir un nouveau sport paralympique : la boccia, qui s’apparente à la pétanque, et le goalball, sport collectif de ballon.

Une plus grande visibilité du monde du handicap

Les JO paralympiques d’été qui ont lieu pour la première fois à Paris sont l’occasion de mettre en lumière des athlètes et de lancer un message pour faire reconnaitre ces sports adaptés et le monde du handicap.

Moins de 20 % des personnes handicapées profitent de programmes sportifs.

« Pour 121 de nos athlètes, ce seront leurs premiers jeux, imaginez cette première expérience, ici à Paris en 2024 ! », s’enthousiasme la présidente du Comité paralympique et sportif français, Marie-Amélie Le Fur. « L’objectif est d’aller chercher vingt médailles d’or. » Rappelons ici que Marie-Amélie Le Fur est triple médaillée d’or paralympique, et détentrice du record du monde de saut en longueur et du 400 mètres.

Cependant, les chiffres parlent d’eux-mêmes. Moins de 20 % des personnes handicapées profitent de programmes sportifs, et ils sont présents dans moins de 1 % des émissions sportives dans les médias.

« casser les préjugés autour du handicap »

« Ces jeux ne sont pas qu’une histoire de sport. Ils vont mettre en avant ces personnes en situation de handicap et les problématiques sur l’accès aux sports, aux transports, la place du handicap à l’école… sur le vivre ensemble », assure la porte-drapeau de la délégation française, Nantenin Keïta, athlète albinos et malvoyante. « Le sport est un moyen de sensibilisation, un moyen de casser les préjugés autour du handicap. »

Nantenin Keïta est une sprinteuse paralympique multimédaillée : bronze sur 400 mètres et argent sur 200 mètres à Pékin, bronze sur 100 mètres aux Jeux de Londres.

Mais, il faudra être vigilant, modère l’association APF France handicap, « le chemin à parcourir reste long, les lois successives relatives au handicap sont loin d’atteindre leur objectifs ».

Billetterie JOP ici.

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