L’Organisation mondiale de la santé (Oms) va lancer une grande campagne de vaccination contre le paludisme qui, rappelons-le, touche plus de 200 millions de nouvelles personnes et fait 400 000 morts par an, dans le monde.
Cette année, le thème de la Journée mondiale de lutte contre le paludisme du 25 avril est : « En finir définitivement avec le paludisme ». A cette occasion, l’Organisation mondiale de la santé (Oms) annonce le lancement d’une grande campagne de vaccination pour tester l’efficacité en conditions réelles du premier vaccin, le Mosquirix, contre cette maladie que l’on appelle aussi « malaria ».
Objectif : vacciner au moins 360 000 enfants (en bas âge) entre 2018 et 2020. Quatre doses du vaccin doivent être inoculées aux enfants, à 5 mois, 6 mois, 7 mois et 2 ans. Les adultes ne sont pas concernés par cette campagne de vaccination.
Où : au Kenya, au Ghana et au Malawi, pays d’Afrique subsaharienne qui est la zone la plus touchée avec 90 % des cas de paludisme et 92 % des décès dus à cette maladie survenus dans cette région.
Bémol : le Mosquirix a une efficacité limitée, il n’empêche pas toute infection, mais permet de réduire le nombre d’épisodes paludiques.
Paludisme, maladie évitable
Il est possible de se protéger contre le paludisme, maladie transmise par les piqûres de moustiques femelles infectées, les Anophèles, en installant des moustiquaires imbibées d’insecticide et en pulvérisant d’insecticide les habitations. Des médicaments préventifs existent aussi, qui permettent de réduire les crises, mais les moustiques développent aujourd’hui des formes de résistances à ces molécules. Ces mesures de prévention ont permis de réduire l’incidence (le nombre de nouveaux cas parmi les populations exposées), du paludisme de plus de 20 % depuis les années 2000.
Aujourd’hui, près de 3,2 milliards de personnes sont encore exposées au risque de contracter le paludisme.