Cannabis thérapeutique bientôt expérimenté en France ?

Cannabis thérapeutique
Cannabis thérapeutique - crédit photo : 123 RF

Une expérimentation du cannabis à visée médicale pourrait démarrer en 2020. Le comité d’experts a publié les modalités dans lesquelles elle pourrait être réalisée : durée, patients concernés, médecins autorisés, forme d’administration…

La légalisation vers le cannabis médical fait un pas en avant. Le comité d’experts mandaté par l’agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), a présenté les modalités de l’expérimentation de la prescription du cannabis à visée thérapeutique qui démarrera en 2020 pour une durée de deux ans.

24 mois d’expérimentation

Six mois permettront la mise en place de l’expérimentation, six à l’inclusion des patients, six autres à leur suivi. Les six derniers mois seront consacrés à l’analyse des données dont les résultats seront publiés par le comité d’expert dans un rapport. C’est à partir de ces informations que pourra être décidé la poursuite d’un tel dispositif et de l’éventualité d’une légalisation du cannabis thérapeutique.

Médicament

Pour l’heure, l’expérimentation prévoit la prescription de cette plante, sous forme sublinguale et inhalée (huile et fleurs séchées pour vaporisation), ou bien sous forme orales (solution buvable et capsules d’huile). Ce cannabis médical ne sera pas fumé, en raison des risques pour la santé liés à la combustion. Il s’agit bien d’une utilisation médicamenteuse pour soulager des patients en souffrance et réfractaires à d’autres solutions thérapeutiques anti-douleurs. Cela n’a rien à voir avec un usage récréatif.

1 500 à 3 000 patients concernés

Le comité d’expert a défini les cas précis dans lequel ce médicament pourra être prescrit par des médecins volontaires et formés spécifiquement. Les indications sont les douleurs neuropathiques réfractaires, certaines formes d’épilepsie sévères et pharmacorésistantes, les soins de support en oncologie dans les situations palliatives, la spasticité douloureuse de la sclérose en plaques ou d’autres pathologies du système nerveux central. D’après les estimations,  cela pourrait concerner 1 500 à 3 000 patients. De son côté, les associations de patients regrettent une liste d’indications trop restreinte.

Le 26 juin, le comité d’experts adoptera son avis définitif sur le cadre de cette expérimentation. Puis le texte devra obtenir le feu vert de l’agence nationale du médicament puis de la ministre de la Santé.