Cannabis médical : quels médicaments pour 2025 ?

L'expérimentation du cannabis médical va bientôt se terminer. 123RF©

L’expérimentation du cannabis médical va bientôt se terminer. Des traitements seront disponibles en France en 2025, annonce l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM). On fait le point.

Des médicaments à base de cannabis médical, notamment utilisés contre les douleurs persistantes et l’anxiété, seront disponibles en France l’an prochain. « La fin de l’expérimentation et la mise à disposition pour 2025 des médicaments à base de cannabis se préparent », a expliqué l’ANSM.

Cannabis médical : c’est positif

Plus de 3 000 patients ont pu bénéficier de l’expérimentation du cannabis thérapeutique lancé en 2021.

Les traitements sont surtout utilisés dans le cas de douleurs persistantes et/ou d’anxiété pour des malades atteints de cancers et de sclérose en plaques ou pour ceux qui sont en fin de vie.

Les données rassemblées jusqu’à présent, « montrent l’efficacité du cannabis médical dans toutes les indications de l’expérimentation, maintenue sur plusieurs mois chez certains patients, ainsi qu’un circuit de prescription et de délivrance sécurisé et opérationnel », souligne l’ANSM.

Sortie de l’expérimentation

Dans la loi de financement de la Sécurité sociale (LFSS) pour 2024, le gouvernement a donné un statut particulier au cannabis thérapeutique.

Ces médicaments devront avoir obtenu une autorisation de l’ANSM au plus tard le 31 décembre 2024 et seront délivrés sur prescription médicale aux patients répondant aux indications définies dans l’expérimentation.

L’ANSM a en revanche, annoncé que les médicaments sous forme de fleurs de cannabis (à inhaler) seraient retirés ces prochaines semaines de l’expérimentation. Un choix politique pour éviter une confusion avec le cannabis thérapeutique. Ce qui déplaît fortement aux malades et aux médecins qui avaient trouvé dans ces traitements spécifiques, un bon moyen de réguler les douleurs.

Laure Copel, cheffe de service des soins palliatifs du groupe hospitalier Diaconesses Croix Saint-Simon (Paris), indique dans le journal Libération : « Pour certains, la rupture des fleurs séchées va être insupportable. En tant que médecin, ce n’est pas acceptable. C’est quand même dommage de devoir arrêter un traitement équilibré qui fonctionne. Sans alternative, on nous prive d’une possibilité de soulager les patients. »

Les médecins concernés sont donc appelés à cesser peu à peu de les prescrire. L’autre forme de ces médicaments à base de cannabis est à avaler : huile ou comprimé.

L’expérimentation se poursuit jusqu’à la fin de l’année, mais aucun nouveau patient ne pourra plus être inclus après le 26 mars 2024. Ceux qui sont déjà suivis pourront poursuivre leur traitement par cannabis médical avec leur médecin.