AVC : les personnes précaires sont plus à risque

Dessin de cerveau rouge sur fond rouge
Le risque d'AVC est plus élevé chez les pauvres 123RF©

Les personnes précaires ont 40 % de risques supplémentaires de subir un accident vasculaire cérébral (AVC). Avec des séquelles plus importantes.

Les personnes les plus défavorisées auraient plus de risques de faire un AVC. Surtout entre 45 et 64 ans, selon une étude de la Direction des statistiques (Drees), à partir d’une analyse regroupant des données de 2014 à 2017.

Dans cette tranche d’âge, « le taux de survenue est presque deux fois supérieur chez les plus modestes par rapport aux plus aisés », avant de « s’estomper aux grands âges ». Aucune différence n’est observée à partir de 85 ans.

Séquelles plus graves

L’étude fait part de séquelles plus graves chez les plus pauvres. Plus 22 % de paralysie qui persiste au-delà de vingt-quatre heures. Pour les troubles du langage, le risque est accru de 11 % chez les plus personnes défavorisées par rapport aux personnes plus aisées. En tout, 27 % des patients meurent dans l’année qui suit leur accident vasculaire cérébral. Là encore, « il apparaît qu’un niveau de vie élevé est associé à une diminution de 11 % du risque de décès à un an », note l’étude de la Drees.

Pourquoi ?

La rapidité et la qualité de prise en charge, en cas d’AVC est primordiale. Et, le niveau de vie joue en partie sur l’accès aux « services les plus adaptés », à l’hôpital (les unités neuro-vasculaires). « Les personnes les plus modestes ont 10 % de chances en moins d’être accueillies dans ces unités », mentionne la Drees.

Les personnes pauvres sont aussi plus atteintes par l’obésité, le diabète, la sédentarité, le tabagisme… qui sont des facteurs de risque de l’AVC.

AVC : les signes

Il est important de bien connaître les signes d’un AVC, pour pouvoir réagir vite. Quels sont-ils ?

  • une déviation de la bouche ou du visage ;
  • une faiblesse du bras ou de la jambe ;
  • des difficultés pour s’exprimer.

Aujourd’hui, des traitements existent pour déboucher l’artère du cerveau. Mais avec des délais de mise en route très courts, six heures environ au maximum après l’accident.