Vigilance sur le Tramadol

Tramadol, antalgique, opioides, addiction 123 RF
Tramadol, antalgique, opioides, addiction 123 RF

En 2017, 5,8 millions de patients ont reçu une prescription de Tramadol, selon l’Agence nationale de sécurité du médicament (Ansm). C’est beaucoup et surtout le chiffre est en augmentation. Cet anti douleur dérivé de l’opium, est prescrit surtout après une intervention à l’hôpital. Mais, il peut créer une accoutumance, voire une dépendance.

L’Agence du médicament tire la sonnette d’alarme sur le Tramadol. En effet, cet antalgique n’est pas anodin et peut entraîner des effets néfastes sur la santé. Professionnels et patients doivent être informés du bon usage de ce médicament. Or, il est de plus en plus consommé par les Français.

Informer les soignants et les patients

A haute dose, les médicaments opioïdes comme le Tramadol, peuvent entraîner une addiction. En 2017, 140 cas d’abus ou de dépendance ont été signalés… Un chiffre sûrement sous-estimé selon les autorités de santé. Le Tramadol peut provoquer comas, convulsions, arrêt respiratoire jusqu’à la mort… 37 décès ont été recensés en 2016.

Le médecin a pour mission d’informer le patient des risques et recherchera les facteurs de mésusage : patient jeune, antécédents psychiatriques, abus d’alcool ou de drogue.

Afin d’éviter tout problème, le patient doit respecter scrupuleusement la prescription médicale, sa durée, ne jamais surdoser son traitement, et ne jamais partager ses médicaments avec son entourage.

« Si la douleur n’est pas suffisamment et rapidement soulagée, explique l’Observatoire français des médicaments antalgique (Ofma), il faut consulter. Ne pas arrêter brutalement son traitement sans en parler à son médecin, car cela pourrait entraîner des effets indésirables (sensation de manque intense, transpiration, douleurs musculaires, insomnie). Si le patient n’arrive pas à arrêter l’antidouleur opioïde, ou s’il ressent le besoin d’augmenter les doses, il faut qu’il en parle à son pharmacien ou à son médecin. Il est déconseillé de conduire lorsque le patient est sous opioïdes. »

Plus de renseignements sur le site de l’Observatoire français des médicaments antalgiques (Ofma) et sur Sfetd.